L'origine de Armure
Les premières armes qui couvrent les corps
Les armes défensives qui couvrent et joignent le corps, comme la cuirasse, le casque, etc. Ce mot se dit plus particulièrement des armes de l'ancien temps, où les guerriers étaient armés de toutes pièces.
Les seigneurs de certains fiefs, sous la seconde race, et tous les chevaliers sous la troisième, portaient un plastron de fer, sur ce plastron le gobisson, sur le gobisson le haubert, et sur le haubert la cotte d'armes.
- Le gobisson ou gambeson était une espèce de pourpoint de taffetas rembourré de laine et piqué. Il servait à rompre l'effort du coup de lance qui, sans percer le haubert, aurait pu faire des contusions.
- Le haubert ou la jacque de mailles était une tunique faite de petits anneaux de fer, à laquelle on accrochait les chausses qui étaient faites de pareils anneaux et qui couvraient la jambe.
- Le heaulme garantissait la tête, le visage et le chignon du cou. On appelait visière du heaulme une petite grille qu'on pouvait relever pour prendre l'air.
- La cotte d'armes était du drap le plus fin, quelquefois d'étoffe d'or ou d'argent ; on y mettait ses armoiries. Elle était faite comme la soubreveste des mousquetaires.
La recherche de l'invulnérabilité
C'est aussi sous la seconde race que l'usage des cuirasses s'introduisit. Cette pièce de l'armure avait été connue des Grecs et des Romains. Du temps de Philippe Auguste, les chevaliers cherchèrent à se rendre presque invulnérables par la manière de joindre tellement toutes les pièces de leur armure, que ni le javelot ni l'épée ne pussent pénétrer jusqu'à leur corps. Sous Louis-le-Jeune, ils avaient une espèce de pourpoint fait de cuir, bourré de laine ou de crin, et couvert par-devant d'un plastron d'acier. Par-dessus était une cotte ou chemise de mailles de fer doubles, qui descendait jusqu'aux genoux, et s'appelait haubert.
L'armure de tête était le heaulme, et quand on le quittait pour se reposer, on prenait l'armet, casque léger, sans visière et sans gorgerin, que portait particulièrement la cavalerie légère.
Du temps de François Ier, les piétons avaient les uns des corselets de lames de fer, qu'on appelait hallecrets, les autres une veste de mailles.