L'origine de Ban


Un usage très ancien

Proclamation solennelle de quelque chose que ce soit. L'usage de publier les bans de mariage est fort ancien ; on en voit des vestiges en France sur la fin du XIIe siècle. Le concile général de Latran, qui se tint sous Innocent III, ordonna que la publication des bans se ferait dans toute l'église. Le concile de Trente renouvela depuis cette ordonnance, et les édits de plusieurs de nos rois sont, à cet égard, d'accord avec les conciles.


Ban de l'empire

La coutume de mettre au ban de l'empire, c'est-à-dire d'exiler, commença vers l'an 1030, à l'occasion d'Ernest, duc de Souabe, qui avait armé contre l'empereur Conrad II.
« Ban, dit Voltaire (Annales de l'Empire), signifiait d'abord bannière, ensuite édit, publication ; il signifia aussi depuis bannissement. Ernest, duc de Souabe, fut mis au ban de l'empire en 1030, c'est un des premier exemples de cette prescription. La formule était : Nous déclarons ta femme veuve, tes enfants orphelins, et nous t'envoyons, au nom du diable, aux quatre coins du monde. »


Ban et arrière-ban

Mandement public adressé de la part du souverain à ses vassaux de se trouver en armes à un rendez-vous pour servir dans l'armée, soit en personne, soit par un certain nombre de gens de pied ou de cheval, qui les représentent, à proportion du revenu ou de la qualité de leurs fiefs.
Le ban se rapporte aux fiefs, et l'arrière-ban aux arrière-fiefs, selon quelques uns ; mais d'autres croient que le ban est le service ordinaire que chaque vassal doit, selon la nature de ses fiefs, et que l'arrière-ban est un service extraordinaire que les vassaux rendent au roi ; d'autres, qui font venir arrière-ban de heri-bannum, proclamation du maître ou seigneur, pensent qu'on ne doit mettre aucune distinction entre ban et arrière-ban.

Ces assemblées de vassaux que le roi faisait convoquer par les seigneurs pour aller à la guerre, ont commencé en France sur la fin du VIIIe siècle, sous les rois de la seconde race, et il en est fait mention dans les Capitulaires de Charlemagne ; mais elles ont été plus fréquentes sous les rois de la troisième race ; car on trouve dans la chambre des comptes plusieurs rôles, pour le ban et l'arrière-ban, datés des années 1216, 1236, 1242, 1253 et 1272. Elles furent utiles à Louis XI, indifférentes à François Ier, peu avantageuses à Henri II, et onéreuses à Louis XIV.
On n'a point assemblé l'arrière-ban en France depuis 1674. M. de Turenne ne fut point content de cette milice, qui ne se conduisait pas avec le même ordre et la même obéissance que les troupes réglées.

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