L'origine de Bysse (ou byssus)

Il est singulier, que ce mot soit le même en hébreu, en grec, en latin et en français, sans qu'on connaisse précisément ce qu'il désigne. On sait seulement que c'est le nom de la matière qui servait au tissu des plus riches habillements. Il en est beaucoup parlé dans les auteurs profanes et dans l'Ecriture.


Une matière indéterminée

Presque tous les commentateurs de l'Ecriture traduisent le terme hébreu dont Moïse se sert pour désigner la sorte d'étoffe donnée à Joseph (la robe dont Pharaon fit revêtir Joseph), par le mot byssus. On est partagé aujourd'hui sur l'espèce de matière qu'on nommait ainsi autrefois : les uns pensent qu'on doit entendre cette espèce de soie d'un jaune doré qu'on voit attachée en forme de houppe à de grandes coquilles appelées pinnes de mer. On sait que les anciens ont connu et employé cette matière pour les habits.
D'autres croient que le byssus était une sorte de lin très fin qu'on tirait d'Égypte ou de Judée.
Il y en a enfin qui veulent que ce terme signifie le coton. Ce sentiment paraît d'autant plus probable, qu'on ne peut appliquer qu'au coton la description que Pollux fait du byssus. Cet auteur dit que cette matière provenait d'une espèce de noix qui croissait en Egypte ; on l'ouvrait, et ou en tirait la substance qu'on filait pour en faire des habits. Philostrate s'en explique à peu près dans les mêmes termes. Ces caractères conviennent parfaitement au coton : il vient dans une espèce de noix brune qui naît sur un petit arbrisseau.


Des habits très anciens

Mais, sans s'arrêter à cette discussion, il paraît prouvé par l'analogie des termes que le mot employé par Moïse pour désigner l'étoffe dont Pharaon fit revêtir Joseph doit s'entendre du coton. On voit d'ailleurs par les auteurs profanes que ces sortes d'habits étaient d'un usage fort ancien : dans l'Egypte particulièrement ils étaient réservés pour les personnes de la plus grande distinction.

Deux cents chameaux, caravane brillante,
Jusqu'à Memphis portaient les longs issus
Du lin soyeux et du moelleux byssus.

(Campenon, l'Enfant prodigue)

L'auteur pense que le byssus n'était autre chose que le coton et il s'appuie de deux passages l'un de Pline le naturaliste et l'autre de Jules Pollux.

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