L'origine de Canon


Les paroles de la messe

On appelle ainsi, par excellence, les paroles sacramentales de la messe, depuis la Préface jusqu'au Pater. Ce mot vient évidemment du grec kanôn, qui signifie règle. « Il se nomme ainsi, dit le cardinal du Perron, parce qu'il ne change jamais : c'est comme une règle. »
Le canon de la messe est très ancien ; saint Ambroise en parle, et l'appelle canon, comme nous. Il est presque tout entier, comme on le dit aujourd'hui, dans la liturgie de saint Ambroise ; et du temps de saint Grégoire-le-Grand il était tel que nous l'avons. Le vénérable Bède en parle : Alcuin l'a expliqué.
Il fut rédigé par saint Jérôme, selon le témoignage de quelques auteurs, et, suivant d'autres, par le pape Sirice, qui vivait sur la fin du IVe siècle. Le concile de Trente dit que le canon de la messe a été dressé par l'église, et qu'il est composé des paroles de Jésus-Christ, de celles des apôtres et des premiers pontifes qui ont gouverné l'église.


Les différents canons

Il existe, dans la religion, différents canons :

  • Le canon des Juifs : Ce catalogue des livres de la loi des juifs fut fait après leur captivité, par les ordres de la synagogue.
  • Le canon des apôtres : Ce recueil des lois ecclésiastiques des premiers siècles a été mal à propos attribué au pape saint Clément, troisième successeur de saint Pierre, comme les ayant reçues de ce prince des apôtres. Des critiques éclairés ne le datent que de la fin du IIIe siècle.
  • Le droit canon (ou droit canonique) : C'est la collection des règles tirées de l'Écriture sainte, des conciles, des constitutions des papes, des sentiments des pères de l'église, et de l'usage reçu par la tradition. Cette collection a été faite, en 1151, par dom Gratian, bénédictin.

Le canon de l'arme à feu

Ce nom vient, selon M. Perrier (Manuel des amateurs de la langue française), du mot hébreu kanen, roseau, canne. Ménage le fait venir de l'italien canone, augmentatif de canna ; mais ce dernier, si l'on s'en rapporte au sentiment de M. Perrier, vient lui-même de l'hébreu kanen.
Les premiers canons ont été appelés bombardes, comme toutes les armes à feu le furent d'abord, à cause du bruit qu'elles font en tirant. On leur a aussi donné des noms terribles, pareils à ceux que les anciens appliquaient à leurs machines de guerre : tels sont ceux de couleuvrine, qui vient de couleuvre ; de serpentine, de basilic, et d'autres semblables. Ces noms leur furent donnés à cause de la figure de ces animaux que l'on représentait sur ces sortes de pièces.


L'invention des canons

La plupart des auteurs pensent que les canons furent inventés par Bertolde Schwartz, et employés en 1380, pendant la guerre des Vénitiens avec les Génois ; mais nous avons un monument qui prouve qu'en 1338, huit ans avant la bataille de Crécy, on se servait de canons dans les sièges ; car, à la chambre des comptes de Paris, dans un compte de 1338, on parle d'une dépense faite pour la poudre nécessaire aux canons qui étaient devant Puy-Guillaume, château en Auvergne.
Les gros canons de ce temps-là étaient des cylindres creux, fortifiés d'espace en espace de plusieurs cercles de fer ; la culasse était terminée par un bouton, et la lumière placée entre le premier et le second cercle. Les canons furent d'abord de fer ; mais, comme ils étaient trop cassants, on en fit d'un alliage de métaux auquel on a donné le nom de fonte.


La fonte des canons

Sous Charles V, on commençait à connaître l'art de fondre les canons, et l'on se servit de canons au siège de Compiègne, en 1414. L'art de les enclouer était aussi connu alors : le premier qui encloua le canon fut un nommé Gaspard Vimercatus de Brême, qui encloua l'artillerie de Sigismond Malatesta.

Le calibre, instrument par le moyen duquel on mesure le diamètre de l'ouverture d'un canon, a été inventé à Nuremberg, par Georges Heartman, en 1510.

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