L'origine de Cavalerie


L'équitation : une découverte égyptienne

S'il faut s'en rapporter à un grand nombre d'historiens, c'est en Egypte que l'équitation a été inventée. La plupart des anciens attribuent cette découverte à Orus, fils d'Osiris, et la font par conséquent remonter à des temps fort reculés : elle ne tarda pas à se répandre chez les peuples voisins. On voit d'après ce qu'on lit dans la Genèse, que, dès le temps de Jacob, l'art de monter à cheval devait être connu dans la Palestine. Cet usage devait avoir lieu aussi chez les Arabes, au siècle de Job, que l'on croit avoir été contemporain de Jacob.


Les premiers corps de cavalerie

Diodore nous apprend que les rois d'Egypte avaient mis tous leurs soins à entretenir un grand nombre de chevaux. La cavalerie n'était cependant pas encore en usage dans les combats : la principale force des armées consistait alors dans des chariots armés en guerre, dont l'usage a précédé de beaucoup celui de la cavalerie. Sésostris, qui monta sur le trône d'Egypte vers l'an 1650 avant Jésus-Christ, fut le premier qui imagina de former un corps de cavalerie.
Dans le dénombrement de ses troupes, Diodore distingue expressément la cavalerie d'avec les chariots armés en guerre ; et c'est peut-être à cette nouveauté que ce monarque fut redevable de la rapidité de ses exploits.


La cavalerie dans la Grèce antique

Dans les siècles héroïques, les Grecs ne connaissaient encore ni la méthode de faire servir des cavaliers à la guerre, ni l'art d'en former des corps de troupes. Du temps de la guerre de Troie, dit Goguet, il n'y avait pas de cavalerie proprement dite dans les armées grecques. On voit qu'ils en ont fait usage dans la suite, et qu'ils en avaient des corps dans leurs armées ; mais il n'est guère possible de fixer l'époque de ce changement. On ignore absolument par qui et dans quel temps la cavalerie a été introduite chez les Grecs.
Tout ce qu'on peut dire, c'est que la première guerre de Messène, dont l'époque tombe à l'an 743 avant Jésus-Christ, est la première occasion où l'histoire fasse mention de cavalerie dans les armées grecques : il y en avait dans l'armée des Messéniens et dans celle des Lacédémoniens. Cet établissement devait, à ce qui paraît, être assez récent ; car outre que cette cavalerie était peu nombreuse, elle était d'ailleurs si mauvaise, qu'elle ne fut presque d'aucun usage. Pausanias remarque à ce sujet que les habitants du Péloponnèse ne connaissaient pas encore l'art de bien manier un cheval. On peut donc supposer, sans trop donner à la conjecture, que l'introduction de la cavalerie dans les armées grecques n'a pas précédé de beaucoup la première guerre de Messène.


Les cavaleries romaines

Les Romains, dans le commencement, ne connurent pas mieux que les Grecs les avantages qu'une armée peut retirer de la cavalerie ; ils faisaient consister leur principale force dans l'infanterie. La proportion de la cavalerie à l'infanterie fut d'abord, selon M. Furgault, d'un à dix; car la légion, sous Romulus, était de trois mille hommes de pied et de trois cents chevaux ; mais ce rapport diminua dans la suite, parce que la cavalerie resta presque toujours fixée au même nombre de trois cents, tandis que l'infanterie augmenta jusqu'à cinq à six mille par légion.
Les Romains ne commencèrent à sentir l'avantage de la cavalerie que dans la guerre qu'ils eurent avec les carthaginois, et lorsque la cavalerie d'Annibal eut inspiré une telle frayeur à leurs légions, qu'elles n'osaient descendre dans la plaine. Du temps de César, dans la guerre des Gaules, la cavalerie cessa de faire corps avec les légions. Partout César la distingue de l'infanterie, et en fait un corps détaché.


La cavalerie de France

L'ancienne cavalerie de France a été celle que les chevaliers bannerets et les chevaliers bacheliers levaient au commencement du XIIe siècle; mais la première cavalerie réglée par les rois fut nommée chevau-légers et carabiniers, de la forme et de la nature de leur armure, qui n'était pas de pied en cap, comme celle des gendarmes ; et elle était divisée en compagnies franches de trois ou quatre cents maîtres chacune. Ces compagnies, qui devinrent des compagnies d'ordonnance sous Charles VIII, furent augmentées en 1499, soldées dix ans après, et enrégimentées en 1635, sous le règne de Louis XIII.

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