L'origine de Célibat

Cet état, aussi contraire à la nature qu'à l'intérêt de la société, n'était guère connu dans les premiers temps.


La condamnation du célibat

Moïse fait du mariage une loi expresse ; Lycurgue nota d'infamie les célibataires, les exclut de toutes les charges civiles et militaires, et leur défendit d'assister aux spectacles et aux fêtes publiques. Platon, dans sa république, tolérait le célibat jusqu'à trente-cinq ans ; mais passé ce terme, il excluait de tous les emplois ceux qui ne s'étaient pas mariés, et leur assignait les derniers rangs dans les cérémonies publiques. Les Romains imposaient comme une peine aux célibataires une amende proportionnée à leur bien, et dans les spectacles il ne leur était permis d'occuper que les dernières places. On n'admettait au serment que les gens mariés, et les magistrats pères de famille avaient la préséance sur leurs collègues qui n'avaient point d'enfants.


Le mariage des anciens religieux

Dans l'économie juive, le mariage était non seulement permis, mais expressément ordonné aux prêtres, puisque Jésus-Christ devait être de la même race ; et si chez les anciens quelques personnes de l'un ou de l'autre sexe, dévouées au culte des divinités du paganisme, gardèrent un célibat forcé ou volontaire, les apôtres ne crurent pas cet état nécessaire aux fondateurs du christianisme. Saint Paul, dans sa première épître aux Corinthiens, nous apprend lui-même qu'il était marié. Saint Pierre, au rapport de saint Clément d'Alexandrie, eut des enfants, et même on compte parmi eux une sainte Pétrouille. Eusèbe, dans son Histoire de l'église, dit que saint Nicolas, l'un des premiers disciples, eut une très belle femme, et que les apôtres lui reprochèrent d'en être trop occupé et d'en paraître jaloux.


Le célibat des prêtres

Il faut bien que le célibat ne fût pas regardé comme un état bien honorable par les premiers chrétiens, puisque, parmi les chrétiens anathématisés dans les premiers conciles, on trouve principalement ceux qui s'élevaient contre le mariage des prêtres, comme saturniens, basilidiens, montanistes, etc. Au concile de Trente, le célibat des prêtres, après avoir été vivement agité, ne passa qu'à une majorité de peu de voix.
L'usage d'ordonner prêtres des personnes mariées a toujours subsisté et subsiste encore dans l'église grecque, et n'a jamais été positivement improuvé par l'église latine.
Lorsque l'obligation du célibat fut générale dans l'église catholique, ceux d'entre les ecclésiastiques qui la violèrent furent d'abord interdits, pour la vie, des fonctions de leur ordre, et mis au rang des laïques. Justinien voulut ensuite que leurs enfants fussent illégitimes, et incapables de succéder et de recevoir des legs : enfin, il fut ordonné que ces mariages seraient cassés, et les parties mises en pénitence ; d'où l'on voit comme l'infraction est devenue plus grave, à mesure que la loi s'est invétérée.

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