L'origine de Cérémonial
Depuis la plus haute antiquité
Ces décorations extérieures, propres à distinguer et à faire remarquer les personnes constituées en dignité, ont été établies dès la plus haute antiquité. Tigranes refusa à Lucullus le titre d'empereur romain dans la réponse qu'il lui fit, parce que ce général romain, dans la subscription de sa lettre, donna à Tigranes le titre de roi, et non celui de roi des rois, que l'orgueilleux monarque avait coutume de prendre.
lus anciennement, Alexandre ayant reçu une lettre de Darius, qui commençait par ces mots, Le roi Darius à Alexandre, commença sa réponse par ces mots : Alexandre à Darius, et la finit par cet avertissement : « Souvenez-vous, toutes les fois que vous m'écrirez, que vous écrivez, non seulement à un roi, mais au vôtre. »
Le cérémonial en France
Nos rois, surtout depuis Charlemagne, ont toujours su mettre de la dignité et de la grandeur, quand le cas l'exigeait. On dit de Henri III que son suprême talent était de faire le roi et de n'en jamais quitter la dignité ni le personnage. On consultait ce prince, dans toutes les occasions où il s'agissait de l'étiquette ; et ses décisions, toujours justes, sont encore en partie la base du cérémonial français : car ce fut lui qui établit un nouveau cérémonial pour la cour.
Il y a en France le grand-maître, le maître et l'aide des cérémonies. Henri III créa, le 2 janvier 1585, la charge de grand-maître des cérémonies ; les deux autres l'ont été depuis.