L'origine de Chemin

Il est à présumer qu'il y eut des grands chemins aussitôt que les hommes furent rassemblés en assez grand nombre sur la surface de la terre, pour se distribuer en différentes sociétés séparées par des distances. Il y eut aussi vraisemblablement quelques règles de police sur l'entretien des chemins dès ces premiers temps, mais il ne nous en reste aucun vestige.


Le pavement des premières voies

Cet objet ne commence à nous paraître traité comme étant de quelque importance, que pendant les beaux jours de la Grèce. Le sénat d'Athènes y veillait ; Lacédémone, Thèbes et d'autres états en avaient confié le soin aux hommes les plus éminents : il ne paraît cependant pas que cette ostentation de police eût produit de grands effets en Grèce, s'il est vrai que les routes ne fussent pas même alors pavées. Il était réservé à un peuple commerçant de sentir l'avantage de la facilité des voyages et des transports : aussi attribue-t-on aux Carthaginois le pavement des premières voies.
Les Romains ne négligèrent pas cet exemple ; et cette partie de leurs travaux n'est pas une des moins glorieuses pour ce peuple, et ne sera pas une des moins durables. Le premier chemin qu'ils aient construit passe pour le plus beau qu'ils aient eu : c'est la voie Appienne, ainsi appelée d'Apppius Claudius. Ils firent construire ensuite la voie Aurélienne, puis la voie Flaminienne, auxquelles ils en ajoutèrent un grand nombre ; en sorte que des chemins spacieux, solides et ornés de mille en mille de colonnes de marbre, s'étendaient de tous côtés depuis les extrémités occidentales de l'Europe et de l'Afrique, jusque dans l'Asie mineure, et faisaient environ quarante mille lieues de France.


Les chemins publics en France

Jusqu'au règne de Charlemagne, nous ne voyons pas qu'on se soit occupé en France des chemins publics ; c'est le premier de nos rois qui y ait fait travailler ; mais ils furent ensuite négligés pendant près de 370 ans. Philippe-Auguste fit paver, en 1184, la ville de Paris, et nomma des officiers pour veiller aux ponts et chaussées. Henri IV créa l'office de grand-voyer, en faveur de Sully. Le gouvernement s'est réservé ensuite la direction immédiate de cette intéressante partie de l'administration, et il est parvenu à rendre les principales routes du royaume agréables, commodes et sûres.

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