L'origine de Chevalerie
D'origine germanique
« La chevalerie, dit La Curne de Sainte-Palaye (Mémoires sur l'ancienne chevalerie), si l'on veut uniquement la considérer comme une cérémonie par laquelle les jeunes gens destinés à la profession militaire recevaient les premières armes qu'ils devaient porter, était connue dès le temps de Charlemagne. Il donna solennellement l'épée et tout l'équipage d'un homme de guerre au prince Louis, son fils, qu'il avait fait venir d'Aquitaine. On trouvera même de semblables exemples sous la première race de nos rois, et dans des siècles beaucoup plus reculés, puisque Tacite témoigne qu'un pareil usage était établi chez les Germains, auxquels la nation française rapporte son origine. »
Le premier rang militaire
Mais, à regarder la chevalerie comme une dignité qui donnait le premier rang dans l'ordre militaire, et qui se conférait par une espèce d'investiture accompagnée de certaines cérémonies et d'un serment solennel, il serait difficile de la faire remonter au-delà du XIe siècle.
Idole des grands cœurs, noble chevalerie,
Toi, dont le nom loyal plaît à l'âme attendrie ;
Toi, dont le bouclier, miroir d'antique foi;
Redit, en traits de feu, Dieu, ma dame et mon roi ;
Toi, du faible ici bas seconde providence,
Que la beauté, l'honneur, arment pour leur défense.
(Chaussard, Poétique secondaire)
Jusqu'au règne de François Ier, les chevaliers furent distingués en deux classes, les bannerets et les bacheliers. Ce prince en créa une troisième classe, composée de magistrats et de gens de lettres, que l'on nomma chevaliers ès lois, et qui parvenaient à cette dignité par leur mérite et leur capacité.