L'origine de Cierge

L'usage des cierges, dans les cérémonies religieuses, est fort ancien. Nous savons que les païens se servaient de flambeaux dans leurs sacrifices, surtout dans la célébration des mystères de Cérès, et qu'ils mettaient des cierges devant les statues de leurs dieux.


L'introduction des cierges dans l'église

Quelques uns croient que c'est à l'imitation de cette cérémonie païenne que les cierges ont été introduits dans l'église chrétienne : d'autres soutiennent que les chrétiens ont suivi en cela l'usage des juifs ; mais pour en trouver l'origine il est inutile d'avoir recours aux sentiments des uns et des autres.
Il n'est pas douteux que les premiers chrétiens, ne pouvant s'assembler que dans des lieux souterrains, ne fussent obligés de se servir de cierges et de flambeaux ; ils en eurent même besoin depuis qu'on leur eut permis de bâtir des églises, car elles étaient construites de façon qu'elles ne recevaient que très peu de jour, afin d'inspirer plus de respect par l'obscurité. C'est là l'origine la plus naturelle qu'on puisse donner à l'usage des cierges dans les églises. Mais il y a déjà longtemps que cet usage, introduit par la nécessité, est devenu une pure cérémonie.

Saint Paulin, qui vivait au commencement du Ve siècle, observe que les chrétiens de son temps aimaient si fort les cierges qu'ils en représentaient en peinture dans leurs églises.
On ne plaçait pas autrefois les cierges sur l'autel, mais sur des poutres qui traversaient le sanctuaire ou le chœur.


Le cierge pascal

Saint Zozime passe pour avoir introduit l'usage de ce grand cierge que le diacre bénit le samedi saint, qu'il allume ensuite avec du feu nouveau, et que l'on porte pour la bénédiction des fonts. Mais le jésuite Papebrock en explique assez clairement l'origine. Quand le concile de Nicée eut réglé le jour auquel on célébrerait la pâque, il chargea le patriarche d'en faire faire tous les ans le canon, et de l'envoyer au pape. Toutes les autres fêtes mobiles se réglaient sur celle de Pâques, et l'on en faisait chaque année un catalogue que l'on écrivait sur un cierge qu'on bénissait solennellement dans l'église. Ce cierge n'était point une chandelle de cire faite pour brûler ; il n'avait point de mèche : c'était seulement une colonne de cire faite pour écrire cette liste des fêtes mobiles, et qui suffisait pour cela durant un an.
Dans la suite on écrivit les fêtes mobiles sur du papier ou sur un tableau ; mais on ne laissa pas d'attacher toujours l'un ou l'autre au cierge pascal, ce qui se pratique encore à Rouen et dans tout l'ordre de Clugny. Telle est, selon le P. Papebrock, l'origine de la bénédiction du cierge pascal.

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