L'origine de Componium


Inventé au XIXe siècle

Cet instrument, auquel on donne aussi le nom d'improvisateur musical, est un buffet d'orgues de douze pieds de hauteur, sur cinq de largeur et deux d'épaisseur. Ce qui le distingue de tous ceux qui ont paru jusqu'à ce jour, c'est que non seulement il exécute avec une rare précision les morceaux de musique qui ont été tracés, mais, ce qui paraîtra tout-à-fait incroyable, c'est que le componium improvise.
Un thème est écrit sur le tambour, l'instrument le pose pour le rendre bien familier à l'auditeur ; mais ensuite, livré à lui-même, il exécute sans moteur étranger des variations infinies sur ce thème. Si l'on pouvait les sténographier, on acquerrait la preuve que l'instrument improvise réellement, et que tout en reproduisant le premier thème piqué sur le rouleau, il le varie par le moyen d'un calcul qui est le secret de l'inventeur, mais toujours avec un rythme exact et en observant les règles de la composition, alors même qu'il fait entendre des variations fuguées ou contrepointées. (Journal de Paris, 7 janvier 1824)


Capable d'improviser durant des siècles

Cet instrument, inventé et exécuté à Amsterdam par M. Winkel, ferait entendre, pendant des années entières, des variations sans jamais reproduire la même ; en sorte qu'il donne à l'oreille des résultats semblables à ceux que le kaléidoscope présente à l'œil.
M. Biot, de l'académie des sciences, et M. Catel, de l'académie des beaux-arts, ont fait, sur le componium soumis à leur examen, un rapport dont voici l'extrait : « Lorsque cet instrument, disent-ils, a reçu un thème varié, que l'inventeur a eu le temps d'y fixer par un procédé qui lui est propre, il en décompose de lui-même les variations, et reproduisant les diverses parties dans tous les ordres de permutation possibles, comme pourrait le faire l'imagination la plus capricieuse, il en forme des successions diversifiées par un principe tellement arbitraire, que même la personne qui connaît le mieux la construction mécanique ne saurait prévoir les accords que la fantaisie peut suggérer à l'instrument. Chacun des airs qu'il varie dure environ une minute ; si l'on supposait qu'il jouât sans interruption un de ses airs en le modifiant par le seul principe de variabilité qu'il possède, il pourrait continuer à l'exécuter, non pendant des années, mais pendant une suite de siècles sans reproduire exactement les mêmes combinaisons. »

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