L'origine de Concile

Assemblée d'ecclésiastiques convoquée pour résoudre des doutes ou des questions sur des points de foi ou de discipline. Dans les VIe, VIIe et VIIIe siècles, on désignait, sous le nom de concile, concilium, toute assemblée de leudes, de herren, ou de ricos ombres, ou de quelques prélats. Presque tous les actes étaient alors écrits en latin. L'usage des conciles n'était pas inconnu aux sectateurs de Zoroastre ; vers l'an 200 de notre ère, le roi de Perse, Ardeshir-Babecan assembla un grand nombre de prêtres pour les consulter sur des doutes qu'il avait touchant le paradis et l'enfer.


L'assemblée des apôtres : l'origine des conciles

L'assemblée des apôtres et des prêtres à Jérusalem, pour décider s'il fallait circoncire les gentils et leur ordonner de garder la loi mosaïque, pourrait encore être regardée comme l'origine des conciles. Mais parmi ceux que l'église reconnaît et que l'on désigne à Rome sous le nom de synodes, le plus ancien est celui de Nicée, assemblé dans cette ville sous Constantin, en 325. Voici la formule de la décision qui y fut prise : « Nous croyons Jésus consubstantiel au Père, Dieu de Dieu, lumière de lumière, engendré et non fait. Nous croyons aussi au Saint-Esprit. »


Les différents conciles du IVe au XVIe siècle

En 359, l'empereur Constance assemble celui de Rimini et de Séleucie : ces deux conciles défont tout ce que le concile de Nicée avait fait. Depuis, ce dernier fut considéré comme faux concile.
En 381, s'assemble, par ordre de l'empereur Théodose, un grand concile à Constantinople, sous la présidence de saint Grégoire de Nazianze. L'évêque de Rome y envoie des députés. On reconnaît la décision du concile de Nicée, et l'on y ajoute : « Jésus Christ s'est incarné par le Saint-Esprit et de la Vierge Marie. Il a été crucifié pour nous sous Ponce Pilate ; il a été enseveli et il est ressuscité le troisième jour suivant les Écritures. Il est assis à la droite du Père. Nous croyons aussi au Saint-Esprit, Seigneur vivifiant qui procède du Père. »
En 431, un grand concile fut convoqué à Ephèse par l'empereur Théodose II, par suite des discussions qui s'élevèrent entre les évêques. On n'y prit point de conclusion.
En 449, il y eut encore un grand concile à Êphèse ; mais cette fois il n'eut d'autre résultat que de donner l'exemple du scandale. On se battit en plein concile.
En 451, Pulchérie, qui épousa Martien, assembla un grand concile à Chalcédoine. L'évêque de Rome y présida par ses légats ; c'est le premier exemple que nous en ayons. Ce concile établit les deux natures en une seule personne.
En 553, Justinien, qui se mêlait de théologie, assembla un grand concile à Constantinople. Aucun membre de l'église latine n'y asslsta.
En 680, un concile général fut convoqué Constantinople par l'empereur Constantin-le-Barbu. C'est le premier concile appelé par les Latins in trullo, parce qu'il fut tenu dans un salon du palais impérial. L'empereur y présida lui-même. On y décida que Jésus-Christ avait deux volontés. On y condamna le pape Honorius Ier comme monothélite, c'est-à-dire qui voulait que Jésus-Christ n'eût eu qu'une volonté.
En 787, second concile de Nicée, convoqué par Irène sous le nom de l'empereur Constantin son fils. C'est le seul qui ait été tenu par une femme. On y rétablit le culte des images, qui avait été aboli par Léon, mari d'Irène. Sept ans après s'assembla à Francfort, par l'ordre de Charles, fils de Pepin, nommé depuis Charlemagne, un concile qui proscrivit le culte des images. Mais ce culte fut solennellement établi en 842 par le concile de Constantinople, assemblé par l'impératrice Théodora.
En 861, il y eut un grand concile à Constantinople, convoqué par l'empereur. On y déposa saint Ignace, patriarche de Constantinople, et on élut Photius.
En 866, dans un autre grand concile à Constantinople, le pape Nicolas Ier est déposé par contumace et excommunié.
En 869, nouveau concile à Constantinople, ou Photius est excommunié et déposé à son tour, et Ignace rétabli.
En 879, on s'assemble de nouveau dans la même ville ; Photius est reconnu pour vrai patriarche par les légats du pape Jean VIII. Ce pape déclare judas tous ceux qui disent que le Saint-Esprit procède du Père et du Fils.
Le premier concile que les papes convoquèrent, s'assembla en 1122 et 1123 à Rome, dans l'église de Saint-Jean-de-Latran, sous le pontificat de Calixte II.
En 1139, autre grand concile de Latran, convoqué par le pape-Innocent II. On y déclara les dîmes ecclésiastiques de droit divin, et on excommunia les laïques qui en possédaient.
En 1179 et 1215, il fut tenu encore deux conciles de Latran ; ce dernier dit que « personne ne peut être sauvé hors de l'église catholique. »
En 1245, grand concile à Lyon, ville impériale. Innocent IV y mène l'empereur de Constantinople, Jean Paléologue, qu'il fait asseoir à côté de lui ; il y dépose l'empereur Frédéric II comme félon ; il donne un chapeau rouge aux cardinaux, signe de guerre contre Frédéric : ce fut la source de trente ans de guerres civiles.
En 1274, il s'assembla encore un concile à Lyon, qui fut sans résultat.
En 1311, le pape Clément V indiqua un concile général dans la petite ville de Vienne en Dauphiné. Il y abolit l'ordre des templiers, à la sollicitation de Philippe-le-Bel. Ce prince, impatienté des lenteurs que le pape apportait dans cette affaire, fit arrêter, en un seul jour (le vendredi 13 octobre 1307), le grand-maître, Jacques Molay, et tous les templiers qui se trouvaient en France.
De 1414 à 1543, il se tint plusieurs conciles à Constance, à Bâle, à Ferrare, dans lesquels plusieurs papes déposés excommunièrent à leur tour les conciles, et les déclarèrent coupables de lèse-majesté. En 1512, le pape Jules II comprit dans une même proscription et excommunia le roi de France, Louis XII et les philosophes ; il mit la France en interdit.

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