L'origine de Confession


Depuis l'Antiquité

« Quant à la confession des fautes, dans les cérémonies de la religion, elle est, dit Voltaire, de la plus haute antiquité, et expressément ordonnée par les lois de Zoroastre qu'on trouve dans le Sadder. Les initiés n'étaient point admis aux mystères sans avoir exposé le secret de leurs cœurs en présence de l'Etre suprême. S'il y a quelque chose qui console l'homme sur la terre, c'est de pouvoir être réconcilié avec le ciel et avec soi-même. » (Remarques sur Olympie)


La confession chez les Juifs

Chez les juifs, la confession se faisait en mettant la main sur un veau appartenant au prêtre (Recueil des lois juives). Dans la même loi il est dit que tout accusé qui avait été condamné à mort s'allait confesser, devant témoins, dans un lieu écarté, quelques moments avant son supplice.
Le jour de l'expiation solennelle, les juifs se confessaient les uns les autres.


Les différentes confessions

La confession auriculaire paraît n'avoir commencé en Occident que vers le VIIe siècle.
La plupart des théologiens soutiennent que, dans le premier siècle, il était d'usage de confesser publiquement ses péchés.
Lorsque saint Eloy fut parvenu à un âge mûr, il déclara à un prêtre toutes les fautes qu'il avait commises depuis sa jeunesse. C'est la première confession générale qui ait été faite.
Il paraît qu'autrefois, dans les cas urgents, tous les hommes, même les femmes, se confessaient les uns aux autres. Témoin un passage de Joinville (Vie de saint Louis), où il dit avoir confessé le connétable de Chypre.
Le père Martène, dans son Traité des rites de l'église, observe que quelques abbesses confessaient anciennement leurs religieuses. Il ajoute que leur excessive curiosité fut cause qu'on supprima cet usage. Saint Basile, dans ses règles abrégées, permet à l'abbesse d'entendre, avec le prêtre, les confessions de ses religieuses. Il y avait encore, dans quelques monastères, avant la suppression des couvents, une pratique appelée la coulpe ; c'était un reste de cet ancien usage.


La confession dans le christianisme

Dans les premiers temps du christianisme, la confession était conseillée, et non prescrite. Il est certain que, suivant Grégoire de Tours, on administrait, au VIIe siècle, l'eucharistie sans confession. Au XIIe siècle, la confession fut ordonnée. Deux conciles de Toulouse, l'un de 1128, l'autre de l'année suivante, firent une obligation aux laïques de se soumettre à la confession auriculaire et sacramentelle. Cet ordre ne s'étendait que sur les habitants du diocèse de cette ville.
Eudes, évêque de Paris, donna, en 1207, des statuts qui enjoignent aux curés d'exhorter souvent leurs paroissiens d'aller à confesse, surtout au commencement du carême. Ces statuts n'étaient obligatoires que dans son diocèse. Le premier concile général qui ordonne à tous les fidèles de l'un et l'autre sexe de se confesser au moins une fois l'an, est le quatrième concile de Latran, tenu en 1215.


La confession des condamnés

Ce fut par l'ordonnance du roi, du 12 février 1397, qu'il fut accordé aux condamnés à mort de se confesser. Jusqu'à cette époque, malgré les représentations de l'église, la justice séculière avait voulu punir les criminels dans leur âme comme dans leur corps.
« Messire de Craon, dit M. de Barante (Histoire des ducs de Bourgogne), qui, durant plusieurs années, avait pu craindre de périr sur un échafaud, se sentit porté de compassion pour les malheureux condamnés. Il sollicita le roi et son conseil ; les princes se joignirent à ses instances ; et, après avoir consulté le parlement et le châtelet, on accorda enfin la confession à tous ceux qu'on menait au supplice. Le sire de Craon fit une fondation aux cordeliers pour qu'ils se chargeassent de remplir ce pieux devoir. En mémoire de l'ordonnance qu'il avait obtenue, il fit élever une croix de pierre auprès du gibèt. »

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