L'origine de Congrès
Cette épreuve, de la puissance ou impuissance des gens mariés était autrefois usitée dans les officialités, quand on attaquait un mariage de nullité pour fait d'impuissance.
Introduit au XVIe siècle
Elle s'introduisit, vers le milieu du XVIe siècle, par l'impudence d'un jeune homme qui, accusé d'impuissance offrit de prouver le contraire en présence de chirurgiens et de matrones. L'official eut la faiblesse de déférer à sa demande ; et cette singulière jurisprudence fut autorisée par les parlements.
Le ridicule, l'indécence et le peu de certitude de cette épreuve l'ont fait défendre le 18 février 1677, par un arrêt solennel, à l'occasion du mariage de Cordouan, marquis de Langey, avec une Saint-Simon Courtomer. Après trois ans d'habitation, le mariage fut déclaré nul pour cause d'impuissance. La femme épousa ensuite le marquis de Boësle-Caumont et Langey épousa Diane de Montault de Noailles dont il eut sept enfants.
Sa suppression en poème
On fait honneur de cette suppression à ces vers de Boileau :
Jamais la biche en rut n'a, pour fait d'impuissance,
Traîné du fond des bois un cerf à l'audience ;
Et jamais juge entre eux ordonnant le congrès
De ce burlesque mot n'a sali ses arrêts.
« Ces vers, dit Brossette, frappèrent le premier président, M. de Lamoignon. »