L'origine de Croissant
Une origine orientale
Les Romains tenaient des Orientaux l'usage de porter des croissants, ainsi que font aujourd'hui les Turcs. Les rois d'Israël en faisaient porter à leurs chameaux comme un ornement distinctif. Il y a grande apparence que ce signe vient des Chaldéens et des Égyptiens, qui, attachés au culte des astres, en révéraient les figures, surtout celle de la lune, qui, par sa proximité et ses phases, semble régler plus sensiblement les saisons que les autres planètes.
L'ordre de chevalerie
René d'Anjou, roi de Sicile, fonda cet ordre en 1448. Le symbole était un croissant d'or, avec ce mot émaillé en lettres d'azur : loz, c'est-à-dire louange, en croissant en vertu. Les chevaliers attachaient à ce croissant une aiguillette d'or émaillée de rouge, après chaque action dans laquelle ils s'étaient distingués.
Leur costume était une soutane et un mantelet de velours blanc ; par-dessus ils mettaient un grand manteau de velours cramoisi. Ils portaient sous le bras droit la décoration de l'ordre, le croissant d'or, suspendu à une chaîne de même métal, attachée sur le haut de la manche.
D'anciens manuscrits de la bibliothèque de Saint-Victor nous ont conservé la formule du serment qu'ils prêtaient en vers de ce temps-là :
La messe ouïr, ou pour Dieu tout donner ;
Dire de Notre-Dame , ou manger droit le jour ;
Que pour le souverain, ou le maître, ou sa cour,
Armer ses frères ou garder son honneur ;
Fête et dimanche doit le croissant porter,
Obéir sans contredit toujours au sénateur.
Il est bon de remarquer que le chef de cet ordre portait le titre de sénateur ou président.