L'origine de Fanal
La découverte d'une nouvelle substance pour faire les fanaux
Grosse lanterne que l'on place la nuit sur les côtes ou à l'entrée des ports et des rivières, ainsi que sur les vaisseaux. M. Rochon, de l'Institut national, a substitué à la corne qu'on employait pour faire ces fanaux, une substance peut- être supérieure par la grandeur des pièces que l'on peut faire, et par son incombustibilité.
On plonge des pièces plus au moins grandes de gazes métalliques formées de fil de laiton, dans une décoction de colle de poisson qui en remplit toutes les mailles, et qui s'y coagule par le refroidissement ; on les y plonge autant de fois qu'il le faut pour donner à la lame de colle l'épaisseur nécessaire ; puis on la vernit pour empêcher l'action de l'humidité. La transparence des lames que l'on obtient par ce procédé égale celle de la plus belle corne et on n'en emploie presque plus d'autre dans nos arsenaux maritimes.
On peut suppléer à la selle de poisson du commerce par des décoctions de toutes les membranes des corps des poissons.
Le fanal télégraphique
M. Ami Argand ; inventeur des miroirs paraboliques, dont les Anglais se sont emparés pour les substituer à leurs fanaux de charbon de terre, a construit, en l'an X (au début du XIXe siècle), une lampe fanal destinée à éclairer les côtes et à indiquer de nuit aux navigateurs le lieu devant lequel ils sont. Ce fanal, destiné à porter la lumière de Lausanne à Genève, c'est-à-dire à dix lieues de distance, est composé d'une seule lampe, et son miroir bi-catoptrique est formé d'un ellipsoïde et d'un paraboloïde ; l'ellipsoïde ayant la flamme de la lampe à un de ses foyers, et l'antre foyer réuni à celui du paraboloïde qui devient par ce moyen un foyer optique.