L'origine de Floraux


Des jeux institués dans la Rome antique

Jeux institués en l'honneur de Flore, dont le culte fut porté à Rome par Tatius, roi des Sabins. On ne les renouvelait que lorsque l'intempérie de l'air faisait craindre la stérilité, ou que les livres Sibyllins l'ordonnaient.
Ce ne fut que l'an de Rome 580 que ces jeux devinrent annuels à l'occasion d'une stérilité qui dura plusieurs années, et qui avait été annoncée par des printemps froids et pluvieux. Le sénat, pour fléchir Flore et obtenir de meilleures récoltes, ordonna que les jeux floraux fussent célébrés tous les ans, régulièrement à la fin d'avril (au 4 des calendes de mars, qui répond au 28 d'avril). Ils avaient lieu la nuit, aux flambeaux, dans la rue Patricienne, où était un cirque assez vaste. Le dérèglement des mœurs était ce qui les caractérisait. On ne se contentait pas des chants les plus obscènes ; on y rassemblait les courtisanes nues, qui dansaient au son de la flûte. On sait que le grave Caton lui-même en sortit un jour, pour ne pas troubler les plaisirs publics. (Dictionnaire de la Fable)


L'académie des jeux floraux

On a donné aussi le nom de jeux floraux à un noble exercice qui se renouvelle tous les ans dans la ville de Toulouse, où des prix sont distribués aux poètes qui produisent les meilleures pièces de vers. Peut-être ne sera-t-on pas fâché de connaître l'origine d'une si louable institution, qu'on peut regarder comme la plus ancienne académie qui ait été fondée en France. « En 1324, dit Mervesin (Histoire de la poésie française, 1706), dame Clémence Isaure, de la maison des comtes de Toulouse, convoqua en cette ville tous les poètes et les trouvères du voisinage, et promit de donner une violette d'or à celui qui ferait les plus beaux vers. Elle donna ensuite un fonds dont le revenu devait être employé à ce prix. Après la mort de cette dame, dont la mémoire est si célèbre, les magistrats de Toulouse, où l'esprit est si généralement répandu, ordonnèrent que tout ce qu'elle avait institué serait exactement observé à l'avenir.
Ceux qui jugeaient des ouvrages étaient appelés les mainteneur de la gaie science ; le lieu où l'on s'assemblait était orné de fleurs ; le prix était une violette ; on la donnait le premier jour de mai : toutes ces raisons firent appeler cette institution jeux floraux. Pour donner plus d'émulation aux poètes, on ajouta encore deux prix, qui furent un souci et une églantine, qui est une espèce de rose : celui qui remportait les trois fleurs était reçu docteur en science gaie ; on demandait le doctorat, on était reçu, et les lettres étaient expédiées en vers. » (Extrait du Gradus français)
Maintenant l'académie des jeux floraux célèbre la fête des fleurs le troisième jour de mai de chaque année. C'est une espèce de tournoi littéraire, où une amarante d'or est donnée en prix à la meilleure ode ; une violette d'argent au meilleur poème de soixante vers au moins, et de cent au plus ; un souci d'argent à une élégie, une idylle ou une églogue ; une églantine d'argent à une pièce d'éloquence, et un lis d'argent à un sonnet en l'honneur de la Vierge. Ce qui a fait dire à un de nos jeunes poètes, dans une pièce qui annonce d'heureuses dispositions :

Aujourd'hui l'amarante et l'humble violette,
Le souci pâlissant, l'églantine et le lis,
Des poètes vainqueurs sont encore le prix.

(Aranaud Abadie)

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