L'origine de Hydraulique
Partie de la mécanique qui regarde le mouvement des fluides, et qui enseigne à conduire les eaux, à les élever, etc.
Un usage très ancien
Cette science fut connue des anciens, et ce n'est pas au siècle de Louis XIV qu'on doit l'art des eaux jaillissantes, comme M. Perrault l'a imaginé. Témoin l'écrit de Manilius : « Le verseau, qui, penché sur son urne, en fait sortir des torrents impétueux, influe sur les avantages que nous procure la conduite des eaux : c'est à lui que nous devons l'art de connaître les sources cachées dans le sein de la terre, et c'est lui qui nous apprend à les élever à la surface et à les élancer vers les cieux où elles semblent se mêler avec les astres. »
Parmi les anciens, le premier qui ait traité des machines hydrauliques, a été Héron d'Alexandrie.
Les machines hydrauliques modernes
Les modernes que l'on peut citer à ce sujet sont, entre autres, Salomon de Caux, Gaspard Schott, le père Deshales, Mariotte, Belidor, etc.
Parmi les plus belles machines hydrauliques, on peut citer celle de Marly, la pompe Notre-Dame, la machine de Nymphembourg en Bavière, la pompe du réservoir de l'égout, la machine à feu de Londres, la pompe de M.Dupuis, une pompe à bras, et une pompe pour les incendies.
M. Genneté, mécanicien de l'empereur d'Allemagne, a inventé en 1762 une machine hydraulique de la plus grande simplicité. Cette machine, placée sur un marais où il y aurait douze pieds de profondeur, élèverait, à chaque révolution, mille six cent quarante pieds cubes d'eau, à vingt-six pieds de hauteur. On peut employer pour la faire mouvoir ou le vent ou un ruisseau qui se trouverait auprès du marais, ou, au défaut de ces éléments, des chevaux ou des bœufs.
Cette machine peut servir aussi, suivant son inventeur, à fournir l'eau nécessaire à des canaux élevés, et à les rendre navigables pour la commodité du commerce.