L'origine de Hydromel
L'hydromel simple et l'hydromel vineux
Les Gaules, couvertes de forêts, abondaient en essaims d'abeilles, qui fournissaient une prodigieuse quantité de miel sauvage dont nos ancêtres composaient, par le moyen de la fermentation dans l'eau, une liqueur forte et enivrante, qu'ils appelaient hydromel.
Au XVe siècle, où les abeilles domestiques avaient déjà pris la place des abeilles sauvages, et où les vignes étaient devenues plus abondantes et mieux cultivées, on substitua l'hydromel vineux à l'hydromel simple ou aqueux. Les moines de Cluny appelaient l'hydromel potus dulcissimus (la boisson la plus agréable) ; ils n'en buvaient pas tous les jours.
Les recettes de l'hydromel
M. Parmentier après avoir indiqué divers moyens de faire l'hydromel, ajoute (Bulletin de pharmacie, 1809) : « Quand l'hydromel vineux a été bienfait, et qu'on l'a conservé avec soin, il présente tous les caractères d'un vin de liqueur assez agréable. On lui trouve néanmoins pendant assez longtemps un goût mielleux, qu'il perd insensiblement. Il serait même possible de ne point attendre l'effet du temps pour le faire disparaître, en ajoutant à la liqueur, pendant qu'elle est encore en fermentation dans te tonneau ; de la fleur de sureau, ou quelques uns des aromates indiqués par Olivier de Serres, tels que gingembre, poivre, girofle, etc. »
Avant que le sucre fût aussi commun ; le miel servait de base aux sirops, le suc des fruits à pépins et à noyau, de véhicule. C'est ainsi qu'a été fait le premier sirop de pommes. Le miel, mêlé et étendu dans une certaine quantité d'eau, donnait, au bout de six mois, par la fermentation, un hydromel vineux, imitant très bien le vin de Madère.