L'origine de Hygromètre
Instrument qui sert à mesurer et à marquer les différents degrés de sécheresse ou d'humidité de l'air.
Les hygromètres naturels
Avant les hygromètres artificiels, on en a consulté de naturels. La rose de Jéricho en peut tenir lieu. L'humidité dilate ses feuilles, et la sécheresse les resserre ; elle conserve les mêmes vertus après qu'elle est desséchée.
Le souchet de Sibérie a une propriété toute contraire. Si la fleur se ferme à minuit, on peut compter sur du beau temps pour le lendemain ; si elle reste ouverte, c'est que le temps est à la pluie.
L'invention des hygromètres artificiels
On croit que les hygromètres artificiels ont été inventés en Angleterre. Il y en a de plusieurs sortes. Les hygromètres inventés par le père Lana ne sont autre chose qu'une grosse corde à boyau. Cette corde, qui est tendue par un poids, se resserre ou se dilate, selon que l'air devient plus sec ou plus humide, et fait aller un marteau qui frappe sur un petit timbre et avertit par sa chute du changement du temps. Ces instruments étaient fort imparfaits. Deluc en Angleterre et de Saussure de Genève, chacun de son côté, et presque en même temps, ont offert un instrument beaucoup plus sensible, et qui donne les degrés d'humidité dont l'atmosphère est chargée, dans des circonstances où sans cet instrument il serait impossible de remarquer les variations.
L'invention de cet instrument fit naître entre ces deux physiciens des discussions intéressantes. Deluc propose une bandelette de baleine extrêmement mince, et tendue d'une part à un point fixe et de l'autre à un ressort qui fait mouvoir une aiguille, laquelle marque les degrés sur un cadran. De Saussure se sert d'un cheveu préparé, et son instrument diffère de celui de Deluc, en ce que le cheveu est maintenu par un poids au lieu du ressort dont se sert le savant Anglais.
Au XIXe siècle, on a proposé un hygromètre dont la marche est réglée par un fil de platine d'une ténuité extrême, et qui paraît très sensible à l'humidité.