L'origine de Inoculation


Pratiquée depuis la nuit des temps

L'usage de communiquer artificiellement la petite-vérole, dans la vue de prévenir le danger et les ravages de cette maladie contractée naturellement, subsiste de temps immémorial dans les pays voisins de la mer Caspienne, et particulièrement en Circassie ; c'est de là que cette pratique a passé en Grèce, en Morée et en Dalmatie. On ne sait pas en quel temps elle s'est répandue en Afrique, sur les côtes de Barbarie, sur celles du Sénégal, ni dans l'intérieur du continent, dans l'Asie, dans l'Inde, au Bengale, et enfin à la Chine. On a cru reconnaître des traces de l'inoculation dans la principauté de Galles en Angleterre, dans le comté de Meurs et dans le duché de Clèves en Westphalie, et même en France dans la province de Périgord.


L'inoculation renouvelée au XVIIIe siècle

L'inoculation fut apportée ou renouvelée à Constantinople, sur la fin du XVIIIe siècle, par une femme de Thessalonique. Cette femme et une autre dame de Philippopolis inoculèrent très heureusement plusieurs milliers de personnes ; deux docteurs de l'université de Padoue, Emmanuel Timoni et Jacques Pilarini, témoins de leurs succès, adoptèrent leur pratique, et la répandirent dans le reste de l'Europe ; le premier la communiqua, en 1713, aux universités d'Oxford et de Padoue.
Dans l'année 1717, lady Wortley Montague, ambassadrice d'Angleterre à la Porte Ottomane, eut le courage de faire inoculer son fils, âgé de six ans, et l'opération ayant répondu à son attente, de retour à Londres, elle fit inoculer sa fille, en 1721. Alors le collège de médecine demanda que l'expérience fût faite sur six criminels condamnés à mort. Le succès répondit aux espérances que l'on avait conçues, et bientôt la princesse de Galles fit inoculer ses deux filles, l'une devenue reine de Danemark, et l'autre princesse de Hesse-Cassel. Quelques années après le prince de Galles fut inoculé à Hanovre.


L'inoculation en France

Quoique l'inoculation se fût accréditée en Hollande, en Suède, au Danemark, en Allemagne, elle trouvait toujours en France de puissants antagonistes. Mais en 1756, M. le duc d'Orléans se détermina à faire inoculer ses enfants, le duc de Chartres et Mademoiselle, et cette époque peut être regardée comme celle de l'introduction de cette opération en France, où elle s'accrédita de plus en plus jusqu'à ce qu'on eût trouvé un moyen de se garantir entièrement de la petite vérole.

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