L'origine de Lave


Un torrent de matières fondues et enflammées

Lave, en italien lava. Nom générique que l'on donne à des torrents de matières fondues et enflammées, mêlées de bitume, de soufre, de fer, qui, s'élançant des bouches du volcan, coulent dans les terrains bas qui l'environnent, et se creusent souvent des lits profonds. Ils consument tout ce qu'ils rencontrent ; heureusement leur cours n'est pas rapide, et on peut l'éviter. Plusieurs de ces torrents ont été jusqu'à la mer ; leur mouvement continue tant que la chaleur est assez grande pour tenir les matières dans un état de fusion. Lorsqu'elles se refroidissent, elles s'arrêtent, se condensent, et prennent la solidité d'une pierre dure et noirâtre dans laquelle on distingue des parcelles de différents métaux et minéraux. Les rues de Naples sont pavées de ces sortes de pierres.


La chaleur de la lave

Ces matières fondues sont très longtemps à se refroidir ; et quelquefois, plusieurs mois après leur éruption, on voit encore qu'il en part de la fumée, ce qui vient de la chaleur excessive dont les laves ont été pénétrées, et de la grandeur énorme de leur masse, qui fait que la chaleur s'y est conservée. Plus d'un mois après la grande éruption du Vésuve, arrivée en 1737, on voulut dégager le grand chemin, que la lave sortie de ce volcan avait embarrassé ; mais les ouvriers furent bientôt forcés d'abandonner leur entreprise, parce qu'ils trouvèrent l'intérieur de la lave encore si embrasé, qu'elle rougissait et amollissait les outils de fer dont ils se servaient pour ce travail.


La masse de la lave

Quant à la masse des laves, elle est quelquefois d'une grandeur énorme. Dans l'éruption du mont Etna, de 1669, qui détruisit entièrement la ville de Catane en Sicile, le torrent liquide alla si avant dans la mer, qu'il y forma un môle ou une jetée assez grande pour servir d'abri à un grand nombre de vaisseaux.
Les naturalistes ont été les premiers à faire connaître que les masses pierreuses qui débordent les cratères ou qui débouchent par les flancs des montagnes volcaniques en torrents enflammés, se consolidaient ensuite en pierres très ressemblantes aux roches attribuées à la voie humide. L'examen des matières composant ces courants a donné lieu à deux questions dont la solution est du plus grand intérêt pour la géologie, savoir: 1° quelle opération a pu liquéfier les matières servant de bases aux laves, et leur conserver en même temps la constitution pierreuse ou lithoïde ; 2° quelle est l'époque où se sont formés les cristaux inclus dans les laves porphyriques.

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