L'origine de Louvetier


Les premiers louvetiers

Le ravage que causa dans les provinces la grande multiplication des loups occasionnée par la dépopulation qui suivit les incursions des barbares dans les Gaules, lesquelles alors avaient beaucoup de bois et de forêts, attira l'attention du gouvernement. On fit des lois à cet égard. Il fut ordonné, par celles des Bourguignons et par les capitulaires de nos rois, d'avertir les seigneurs du nombre de loups que chacun aura tués, d'en présenter les peaux au roi ; de chercher et de prendre les louveteaux au mois de mai : on proposa des prix à ceux qui prendraient des loups.
Charlemagne ordonna à tous les comtes, qui étaient alors des gouverneurs et principaux magistrats des provinces, d'établir, en chaque lieu de leur gouvernement ou juridiction, deux hommes, sous le titre de louvetiers, pour prendre les loups soit à force de chiens, soit par des pièges, ou autrement, et de lui envoyer tous les ans les peaux des loups ou louveteaux qu'ils auraient pris.


La prime accordée par tête de loup

Au commencement de la troisième race, les baillis et les sénéchaux ayant pris la place des comtes, le soin de détruire les loups leur fut confié. Ils établirent des louvetiers dans toutes les provinces, et leur donnèrent des gages sur le domaine du prince. Chaque particulier avait aussi la liberté de tuer ou de prendre des loups, et on lui payait aux dépens du fisc, cinq sous de chaque loup ou louveteau dont il représentait la tête ou qu'il amenait vivant.
Les guerres civiles dont la France fut affligée sous le règne de Charles VI, y attirèrent un grand nombre de ces bête carnassières qui se trouvent ordinairement à la suite des armées. Elles y causaient de si grands désordres que Charles VII n'eut pas sitôt chassé de la ville de Paris les ennemis de l'état, le vendredi d'après Pâques de l'an 1436, et pacifié le royaume, qu'il donna un édit pour exciter ses sujets à se délivrer aussi des loups qui attentaient à leur vie et qui troublaient leur tranquillité.
Bonaparte, en prenant les rênes du gouvernement, supprima la prime accordée par tête de loup. Mais il fut permis à celui qui en avait tué un de le porter de village en village, et de recevoir, à titre de don gratuit, ce que chaque habitant voulait lui donner en argent ou en denrées.


L'office de grand louvetier de France

Les places de louvetier en chaque province n'avaient été que de simples commissions, ainsi qu'il vient d'être observé. François Ier les créa en titre d'office, et au-dessus d'eux tous, l'office de grand louvetier de France.

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