L'origine de Lustration
Des cérémonies pratiquées dans l'antiquité greco-romaine
Cérémonies religieuses, fréquentes chez les Grecs et les Romains, pour purifier les villes, les champs, les troupeaux, les maisons, les armées, les enfants, les personnes souillées de quelque crime, ou par l'infection d'un cadavre, ou par quelque autre impureté.
Elles se taisaient ordinairement par des aspersions, des processions, des sacrifices d'expiation. Les lustrations proprement dites se faisaient de trois manières : ou par le feu, le soufre allumé et les parfums ; ou par l'eau qu'on répandait ; ou par l'air qu'on agitait autour de la personne qu'on voulait purifier. Elles étaient ou publiques ou particulières.
Le déroulement des lustrations
Dans les lustrations des troupeaux, chez les Romains, le berger arrosait une partie choisie du bétail avec de l'eau, brûlait de la sabine, du laurier et du soufre, faisait trois fois le tour de son parc ou de sa bergerie, et offrait ensuite à Palès du lait, du vin cuit, un gâteau ou du millet.
A l'égard des maisons particulières, on les purifiait avec de l'eau et des parfums composés de laurier, de genièvre, d'olivier, de sabine, et d'autres végétaux semblables. Si l'on y joignait le sacrifice de quelque victime, c'était ordinairement celui d'un cochon de lait.
Les lustrations pour les personnes étaient proprement des expiations, et la victime se nommait hostia piacularis.