L'origine de Mai


L'arbre mai

Autrefois, à Rome et dans toute l'Italie, des troupes de jeunes gens des deux sexes sortaient de la ville le premier de mai, au point du jour, et allaient, en dansant au son des instruments champêtres, cueillir dans la campagne des rameaux verts ; elles les rapportaient à la ville avec la même gaieté, et les attachaient aux portes des gens en place, de leurs parents et de leurs amis. Toute la journée se passait en plaisirs, et la joie était générale. Chacun avait son rameau : c'était le signal de la fête et la parure du moment. Aussi l'on disait : On ne me prend pas sans vert. La fête que le jour voyait finir fut dans la suite prolongée dans la nuit : alors le désordre s'y introduisit. Ce n'était plus une fête, car la débauche n'en peut pas être une ; et Tibère se vit forcé de l'abolir.
Plusieurs années se passèrent donc sans qu'on célébrât le premier jour de mai ; ensuite l'usage interrompu se renouvela et se répandit dans presque toute l'Europe. De là l'origine de ces arbres ornés de fleurs, que l'on plante, dans plusieurs villes, devant les maisons des magistrats et des autres personnes constituées en dignité. Avant la révolution, les clercs de la basoche plantaient tous les ans un mai dans la cour du palais. C'était un arbre d'environ cinquante pieds de haut qu'ils allaient choisir et couper dans la forêt de Bondy. Aux deux côtés de cet arbre étaient appendues des cartouches qui représentaient les armes de la basoche.


Les tableaux du mai

On nommait ainsi des tableaux que la communauté des orfèvres de Paris avait coutume de présenter, tous les ans, à l'église de Notre-Dame, le premier jour de mai. Leur offrande commença, en 1449, par un arbre vert qu'on appela le mai verdoyant. Pour cette présentation, ils élurent deux d'entre eux, qui furent nommés princes du mai. Dans la suite, en 1499, ajoutèrent à ce don celui d'un morceau d'architecture en forme de tabernacle, qu'on suspendit au haut de la voûte, et auquel on attachait des sonnets, des rondeaux et d'autres sortes de vers pieux. En 1533, le tabernacle fut orné de petits tableaux contenant l'histoire de l'ancien Testament. En 1608, la générosité des orfèvres l'enrichit encore de figures, et y ajouta trois tableaux. Enfin ils changèrent ce présent en un tableau votif de onze pieds de haut, dont le sujet était tiré des Actes des apôtres, et qu'on exposait devant le portail durant les premiers jours de mai, et pendant tous les mois devant l'autel de la Vierge, d'où on le retirait pour le placer dans l'église, ce qui se pratiqua jusqu'en 1708.
Ces sortes de tableaux contribuaient à faire connaître un jeune artiste, qui regardait cet ouvrage comme le fondement de sa réputation. Beaucoup de nos meilleurs peintres ont travaillé aux tableaux du mai.


L'île Mai

L'île de Mai, que l'on appelle aujourd'hui l'île Maio, est une des îles du Cap-Vert. Elle porte ce nom, parce qu'elle fut découverte le premier de ce mois. Elle faisait partie de la dot de Catherine d'Aragon, lorsque cette princesse fut mariée à Henri VIII, roi d'Angleterre.

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