L'origine de Maître


Les maîtres dans la Rome antique

Les Romains donnaient au dictateur le nom de maître du peuple, magister populi ; ils appelaient le colonel-général de la cavalerie, maître de la cavalerie, magister equitum. Sous les empereurs, il y eut des maîtres de l'infanterie, magistri peditum. Auguste établit un maître du cens, magister censûs.


Les maîtres en France

Chez nous cette qualification était dans l'origine un titre de puissance et d'office, plutôt que de sagesse et d'érudition, ainsi qu'il était affecté aux chefs des ordres de chevalerie, tels que le grand-maître de Malte, le grand-maître de la Toison, le grand-maître d'Alcantara. On disait le grand-maître de la maison du roi, maître des comptes, maître des requêtes, etc.
On a donné ensuite ce nom aux recteurs, aux préfets des écoles publiques, aux avocats, aux docteurs et aux magistrats. Ce titre de maître, qui, en ce sens, signifiait docteur, était très honoré dans le XIIe siècle ; on le donnait aux évêques mêmes et aux cardinaux.


Maître-ès-arts

Ès est un ancien mot qui signifiait dans ; ainsi maître-ès-arts est la même chose que maître dans les arts. C'est ainsi qu'on nommait, sous l'ancien régime, celui qui avait reçu dans une université les degrés qui donnaient le pouvoir d'enseigner les humanités et la philosophie.
Autrefois, dans l'université de Paris, le degré de maître-ès-arts était donné, par le recteur, à la suite d'une thèse de philosophie que le candidat soutenait à la fin de son cours ; mais postérieurement ceux qui aspiraient à ce degré, après avoir fait leur philosophie, devaient subir deux examens ; l'un devant leur nation, l'autre devant quatre examinateurs tirés des Quatre-Nations, et devant le chancelier ou sous-chancelier de Notre-Dame ou celui de Sainte-Geneviève. S'ils étaient trouvés capables, le chancelier ou sous-chancelier leur donnait le bonnet de maître-ès-arts, et l'université leur en faisait expédier des lettres.


Maître en faits d'armes

Sous le règne de Charles IX, il y avait déjà à Paris des maîtres d'armes, mais ils n'avaient ni règlements ni statuts qui les autorisassent à exercer cette profession. Sous le règne de Henri III, ils s'érigèrent en corps de communauté et dressèrent quelques statuts. Henri III, par lettres-patentes du mois de décembre 1585, réforma quelques articles de ces statuts, et ordonna qu'à l'avenir nul ne pourrait parvenir à la maîtrise, qu'au préalable il n'eût servi les maîtres en qualité de prévôt et garde-salle l'espace de quatre ans entiers ; et encore qu'aucun ne pourrait être reçu qu'après avoir fait bonne et suffisante expérience et chef-d'œuvre. Cette ordonnance se trouve confirmée non seulement par une seconde du même prince, du mois de juin 1586, mais encore par les lettres-patentes données par Henri IV, au mois de décembre 1588 ; par Louis XIII, au mois de mars 1635 ; et de Louis XIV, au mois de septembre 1643.
Par d'autres lettres-patentes délivrées au mois de mai 1656, Louis XIV accorde lettres de noblesse à six d'entre les maîtres en faits d'armes qui composent cette compagnie, après vingt années d'exercice actuel dans la ville de Paris, et permet à ladite compagnie de prendre pour armes le champ d'azur, à deux épées mises en sautoir, les pointes en haut, les pommeaux, poignées et croisées d'or, accompagnées de quatre fleurs-de-lis, avec timbre au-dessus de l'écusson, et trophées d'armes autour.

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