L'origine de Manne

C'est un suc végétal, de la classe des corps muqueux, qui découle, soit de lui-même, soit par incision, de l'écorce et des feuilles de certains arbres, particulièrement des frênes.


Déjà connue dans l'antiquité

Geoffroi, qui a recueilli avec soin tout ce qu'ont dit de la manne les auteurs anciens et modernes, prouve, par des passages tirés d'Aristote, de Théophraste, de Dioscoride, de Galien, d'Hippocrate, de Pline, de Virgile, d'Avicenne et de Serapion, etc., que tous ces auteurs grecs, latins et arabes ont fort bien connu notre manne sous les noms de miel, de miel de rosée, de miel céleste, d'huile mielleuse, etc., et que la plupart ont avancé que cette matière tombait du ciel ou de l'air.


La manne issue des frêles

Ce préjugé sur l'origine de la manne n'a été détruit que depuis environ le XVIe siècle. Ange Palea et Barthélémy de la Vieux-Ville, franciscains, qui ont donné un commentaire sur Mesué, en 1543, ont été les premiers qui ont écrit que la manne était un suc épaissi du frêne. Donat-Antoine Altomarus, célèbre médecin de Naples, au milieu du XVe siècle, a confirmé ce sentiment par des observations qui ont été confirmées par les plus habiles naturalistes.
Le vertueux Malesherbes ayant, dit M. Castel, écrit en Calabre pour avoir des branches du frêne à la manne, on lui envoya des rameaux du frêne à fleur, ou fraxinus ornus ; ce qui semble prouver qu'on recueille la manne sur plusieurs espèces de frêne.
On en a récolté des grains au jardin du roi de Paris, sur un autre frêne que l'on y désigne par le nom de frêne à feuilles de lentisque, fraxinus lentiscifolia.


La manne issue d'autres plantes

La manne découle encore de plusieurs autres plantes, telles que les mélèzes, et l'espèce de sainfoin connue dans l'Orient sous le nom d'alhagi, hedysarum alhasi.
Il existe dans la plus grande partie des montagnes du Briançonnais de la belle manne blanche et sèche, qu'on appelle, en latin, manna lauricea, et, en français, manne de Briançon ; elle n'est pas aussi purgative que celle de Calabre : il en faut une dose double pour produire le même effet ; mais aussi est-elle moins désagréable au goût.

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