L'origine de Marronnier
Le marronnier d'Inde, qui croît spontanément en Asie, et en Amérique chez les Illinois, passa du nord de l'Asie en Angleterre, vers l'an 1550, et de là à Vienne, vers l'an 1588. Un curieux, nommé Bachelier, l'apporta de Constantinople à Paris, en 1615.
La découverte de ses vertus médicinales
Des médecins avaient déjà cru voir dans son écorce une partie des vertus du quinquina ; mais, en 1808, M. Dupont, médecin de l'hôpital Beaujon, découvrit, d'après des épreuves réitérées, que l'écorce du marronnier d'Inde est aussi éminemment tonique, et anti-putride que le quinquina ; qu'elle est un remède certain contre les fièvres intermittentes et qu'elle n'est point susceptible de produire des obstructions, ainsi qu'on l'avait prétendu. Soixante malades traités avec ce fébrifuge à l'hôpital Beaujon ont été guéris en très peu de temps.
Les autres avantages du marronnier
On connaît encore à cet arbre d'autres propriétés importantes. Son bois est excellent pour revêtir les appartements humides ; son fruit, coupé en deux et desséché, chaufferait sans frais le poêle du pauvre durant l'hiver ; cette même amande nourrit les vaches, les moutons, et peut, à l'aide de quelques préparations, servir à la nourriture de l'espèce humaine.