L'origine de Mécène (ou mécénat)
Le mécénat dans l'antiquité
Ce favori d'Auguste, cet ami de Virgile et d'Horace, qui lui-même maniait aisément la lyre, mérita, par la protection qu'il accordait aux sciences et aux arts, que son nom devînt commun, et désignât dans la postérité un ministre, un courtisan qui attire les bienfaits du prince sur ceux que les muses regardent d'un œil favorable ; ou même un homme qui encourage les sciences, les lettres et les arts, par estime pour ceux qui les cultivent.
L'heureux mécène était le favori
Du dieu des vers et du plus grand des princes ;
Mais à longs traits goûtant la volupté.
Son premier dieu ce fut l'oisiveté.
Si quelquefois , réveillant sa mollesse,
Sa main légère entre Horace et Maron
Daignait toucher la lyre d'Apollon,
Comme Lafare il chantait la paresse.
(Volataire)
Mais sans un mécénat à quoi sert un Auguste ?
(Boileau)