L'origine de Nombre

Peu d'accord sur l'origine des nombres, les anciens en ont attribué l'invention à Minerve, à Mercure, et à Pythagore de Samos. Vossius prétend que les Égyptiens sont les inventeurs des nombres, qu'Abraham les prit chez ce peuple, et qu'ils passèrent de là aux autres nations.


Les nombres chez les Grecs de l'antiquité

Les figures destinées à marquer les nombres ont été différentes chez les Grecs et chez les Romains. Les Grecs inventèrent d'abord une arithmétique assez simple ; elle consistait en six lettres, et de la combinaison de ces six lettres ils formaient la valeur de tous les chiffres. Dans la suite ils se servirent des lettres selon l'ordre de l'alphabet, et c'est ainsi que l'on compte les livres d'Homère, enfin ils divisèrent leurs lettres en trois classes, dont la première est celle des unités, la seconde celle des dizaines, et la troisième celle des centaines.


Les nombres chez les Romains

Les premiers Romains n'eurent d'abord aucune sorte d'arithmétique ; ce qui le prouve, c'est le clou qu'on attachait tous les ans à la muraille du temple de Jupiter au Capitole, pour marquer les années. Mais dans la suite ils se firent une manière de compter qui est une suite de l'arithmétique digitale, parce qu'ils n'y employèrent que cinq lettres, pour la combinaison desquelles ils exprimaient tous les nombres. Ces lettres sont I, V, X, L, C.


Les chiffres arabes

Quand à nos chiffres arabes, ils n'appartiennent ni aux Grecs, ni anx Romains. Tout le monde convient aujourd'hui qu'ils ont été inventés par les Orientaux, d'abord parce que, quand deux ou plusieurs de ces chiffres sont accouplés ensemble, on commence à supputer du côté droit en tirant vers la gauche, ce qui était en usage dans l'Orient ; ensuite parce qu'on s'est servi de ces caractères pour marquer les signes du zodiaque et les planètes.


La fatalité des nombres

Les auteurs anciens annoncent que Pythagore est le premier qui ait découvert les vertus divines aux nombres. Ainsi, par exemple, deux était de mauvais augure ; le nombreux six tirait son mérite de ce que les premiers statuaires avaient partagé leurs figures en six modules, et, selon les Chaldéens, Dieu avaient créé le Monde en six gahambârs. Mais sept était le nombre par excellence ; alors on comptait sept planètes ; toute l'Asie comptait par semaine de sept jours, les juifs transmirent aux premiers chrétiens d'Alexandrie la fatalité des nombres.
Ce goût, dit Voltaire, subsista si longtemps qu'il triompha au concile de Trente. On sait que les dominicains alléguèrent qu'il y avait sept choses principales qui contribuaient à la vie, sept planètes, sept vertus, sept péchés mortels, sept béatitudes, sept plaies d'Egypte, etc.


Un exemple avec le nombre quatorze

Le peuple aime également à rapporter aux nombres les événements heureux ou malheureux. Lorsque le 13 février 1820 monseigneur le duc de Berry fut frappé d'un coup mortel, on se rappela que le 13 juillet 1817 et le 13 septembre 1819 la duchesse de Berry accoucha d'enfants qui ne vécurent point. M. de Chateaubriand nous fait ainsi connaître la fatalité du nombre quatorze. Lorsque Henri IV, dit-il, fut assassiné, on fit aussi des calculs sur le nombre quatorze.
On remarque qu'Henri était né quatorze siècles quatorze décades et quatorze ans après la nativité de Notre-Seigneur, qu'il vit le jour un 14 décembre, et qu'il mourut un 14 mai ; qu'il y avait quatorze lettres dans son nom ; qu'il avait vécu quatre fois quatorze ans, quatre fois quatorze jours et quatorze semaines, qu'il avait été roi, tant de France que de Navarre, quatorze tréetérides ; qu'il avait été blessé par Jean Châtel, quatorze jours après le 14 décembre, en l'année l594 entre lequel temps et celui de sa mort il n'y a que quatorze ans quatorze mois et quatorze fois cinq jours ; qu'il avait gagné la bataille d'Ivri le 14 mars ; que le dauphin était né quatorze jours après le i4 septembre; qu'il avait été baptisé le 14 août ; que le roi avait été tué le 14 mai, quatorze siècles quatorze olympiades après l'Incarnation ; que l'assassinat eut lieu deux fois quatorze heures après que la reine était entrée en pompe dans l'église de Saint-Denis pour y être couronnée ; que Ravaillac avait été exécuté quatorze jours après la mort du roi en l'année 1610, laquelle se divise justement par quatorze ; car 115 fois 14 font 1610.

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