L'origine de Panier
Le panier à ouvrage
Les paniers à ouvrage ne sont pas nouveaux. Les dames romaines en avaient comme les nôtres ; elles y mettaient leurs fuseaux, leur canevas, leurs laines ; mais leurs paniers n'étaient que d'osier ; on les appelait qualum, mot dérivé du grec calathos (panier de Minerve).
Les paniers en France
Les femmes en France portaient anciennement des espèces de cercles en fer, bois ou baleines, environnés de chiffons, et qui servaient à relever leurs jupes. On appelait ces cercles des vertugadins. Les vertugadins reprirent faveur au commencement du XVIIIe siècle. Si, en les reprenant, les dames leur eussent conservé cet ancien nom, elles auraient cru, dit un auteur moderne, porter une antiquaille, et l'être elles-mêmes. Elles leur donnèrent donc le nom de paniers, à cause de leur ressemblance avec les cages ou paniers à poulets. Ce nom prit faveur d'autant plus aisément, qu'il jouait avec celui d'un maître des requêtes appelé Panier, et qui était mort depuis deux ans, en revenant de la Martinique en France. Elles avaient le plaisir de dire : « Apportez-moi mon maître des requêtes. » Les divers paniers que portaient autrefois les dames prenaient divers noms selon la diversité de leur forme. Il y avait, entre autres, la gourgandine, le boute-en-train, le tâtez-y, la culbute. Ou sait que les bêtises ou culs postiches succédèrent à ces anciens agréments.
Mademoiselle Clairon fut la première actrice qui osa paraître sans paniers sur la scène, et son exemple fut imité par toutes ses compagnes.