L'origine de Place


Les places publiques dans la Grèce antique

Les places publiques à Athènes et dans les autres villes de la Grèce étaient de deux sortes, dit Furgault : les unes destinées à servir de marchés, où l'on vendait les choses nécessaires à la vie ; les autres à faire la décoration et l'ornement des villes, et à y tenir les assemblées du peuple : on ne parlera ici que de ces dernières. En Grèce les places publiques étaient carrées, et avaient tout à l'entour de doubles et amples portiques dont les colonnes étaient serrées les unes contre les autres, et soutenaient des architraves de pierre ou de marbre avec des galeries par en haut.
Il n'y avait à Lacédémone qu'une place publique dans laquelle se tenaient les assemblées du peuple, et où se décidaient la plupart des affaires d'état ; c'était aussi dans cette place que la jeunesse des deux sexes prenait ses exercices, qui formaient les seuls spectacles des Lacédémoniens : s'il y en avait encore quelques autres, elles étaient dans les faubourgs ou hors la ville ; telle était celle où la jeunesse s'exerçait à la course, près du fleuve Eurotas.
Athènes avait plusieurs places publiques destinées aux assemblées du peuple, avec des tribunes d'où parlaient les orateurs. La grande place, appelée Agora, était très étendue, et magnifiquement ornée. Outre la tribune des orateurs et l'enceinte de planches qui servait à renfermer chaque tribu lorsqu'elle portait son suffrage, on y remarquait encore une grosse pierre, appelée sacrée, sur laquelle les magistrats thesmothètes juraient d'observer les lois. On y faisait jurer de même les juges, les orateurs et les témoins, dans certaines causes. Une autre place d'Athènes, appelée Pnyce, aussi destinée aux assemblées du peuple, n'avait ni la grandeur ni la magnificence du Forum ; on y voyait seulement une tribune aux harangues toute simple, un parc ou une enceinte de planches avec une pierre sacrée. Il paraît que c'était sur cette pierre que montait le héraut public, lorsqu'il avait quelque chose à annoncer au peuple de la part des magistrats.


Les places publiques dans la Rome antique

Les places publiques de Rome et des autres villes d'Italie n'avaient point la forme de celles des Grecs. Il y avait à Rome, comme à Athènes, deux sortes de places, dont les unes n'étaient que des marchés où l'on vendait toutes les choses nécessaires à la vie, et les autres étaient destinées aux assemblées du peuple : les unes et les autres étaient environnées de portiques et d'édifices publics ; mais aucune n'avait ni l'étendue ni la magnificence de celle qu'on appelait Forum Romanum ; celle-ci était ornée de plusieurs temples, et entourée de portiques avec des entre-colonnes fort larges, parce qu'on y faisait voir au peuple non seulement les combats de gladiateurs, mais qu'on y donnait des jeux et des spectacles. C'était dans les galeries qui régnaient sur les portiques que se trouvaient les boutiques des changeurs, des banquiers, des négociants, et les bureaux pour la recette des deniers publics ; c'était dans cette place que le peuple romain tenait ses assemblées par tribus et par curies, que le préteur donnait ses audiences et rendait la justice. On y avait pratiqué un lieu couvert où était placée la tribune aux harangues, appelée rostra, parce qu'elle était garnie de becs de vaisseaux ; c'était de là que les magistrats proposaient les lois au peuple, et traitaient généralement avec lui de toutes les affaires. Près de cette tribune était une enceinte de planches, appelée septum ou ovile, dans laquelle on faisait entrer chaque tribu ou chaque curie pour donner son suffrage.
Ceux qui aspiraient aux charges y venaient briguer les suffrages, parce que les Romains étaient dans l'usage de s'y rendre tous les matins pour y traiter de leurs affaires particulières aussi bien que des affaires publiques. Tous ces différents objets y attiraient un grand concours de monde, et rendaient ce lieu le plus fréquenté de la ville. Cette place fut la seule de Rome jusqu'au temps de Jules-César, qui en fit bâtir une seconde, appelée de son nom Forum Julium ; et, après lui, Auguste une troisième, nommée Forum Augustum.

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