L'origine de Pneumatique
L'invention de la machine pneumatique
Ce mot, qui vient du grec désigne un instrument de physique qui sert à pomper et à raréfier considérablement l'air contenu dans un vase. On en doit l'invention à Otto de Guericke, bourgmestre de Magdebourg ; il en fit voir les effets surprenants à la diète de Ratisbonne, en 1654, Gaspard Schott a le premier écrit sur les expériences faites avec cette machine, que Robert Boyle a perfectionnée, et qu'il a, le premier, appliquée à des expériences utiles et curieuses, en sorte qu'elle a été longtemps connue sous le nom de machine de Boyle ou vide de Boyle.
La première machine dont s'est servi Boyle est de l'invention de Hook : elle était certainement beaucoup plus parfaite que celle d'Otto de Guericke ; cependant elle avait encore plusieurs défauts, et n'était pas à beaucoup près aussi commode qu'on aurait pu le désirer, ce qui engagea Boyle, après qu'il eut fait ses premières expériences et qu'il les eut publiées, à corriger cette machine. Papin, qui a beaucoup aidé Boyle dans ses recherches, a inventé une troisième machine pneumatique différente des deux premières, et beaucoup plus parfaite. Son avantage consiste principalement en ce qu'elle a deux valvules, deux pistons, et deux corps de pompes, au lieu que les deux autres n'avaient qu'une pompe et qu'un piston.
Les découvertes résultant de cette invention
« La machine pneumatique, dit l'auteur des Amusements philologiques, fit changer de face à la physique expérimentale, et donna les connaissances les plus certaines sur les effets de l'air. Les animaux, qui sont privés d'air lorsqu'ils sont placés sous le récipient, périssent ; les plantes ne croissent plus ; la lumière et les phosphores naturels s'y éteignent ; la fumée, quelque temps suspendue, tombe à la fin ; le fusil qui frappe la pierre n'y donne point d'étincelles ; la poudre à canon qu'on laisse tomber sur un feu ardent s'y fond et ne s'enflamme point, tandis qu'une demi-drachme de sel de Glauber, mêlé avec autant d'huile de carvi, fait explosion et met en pièce la fiole qui contient le mélange ; la pomme ridée y devient unie ; l'œuf percé laisse échapper ce qu'il contient ; enfin les corps pesants ou légers tombent sans différence de gravité au fond du récipient. On a singulièrement perfectionné la machine pneumatique. »