L'origine de Pompéi

Ville de la Campanie, qui dans l'antiquité était une ville de commerce très florissante. Le Sarnus (aujourd'hui Sarno), près des bords duquel elle était située, lui fournissait un moyen favorable pour transporter ses produits. Cette ville eut le même sort qu'Herculanum, et fut enterrée sous les laves et les cendres du Vésuve, dont elle est éloignée de deux ou trois milles.


Les connaissances à propos de la disparition de cette ville

M. Dutheil, en comparant différentes énonciations des auteurs relatives à deux villes célèbres, Herculanum et Pompéi, s'est aperçu qu'on avait eu tort d'attribuer la disparition totale de ces deux villes à l'éruption du mont Vésuve qui date de la première année du règne de Titus, ou soixante-dix-neuvième de l'ère chrétienne. Des recherches exactes lui ont montré ces villes subsistantes encore sous le règne d'Adrien avec un reste de splendeur. Elles sont indiquées comme habitées, dans le monument géographique connu sous le titre de Carte de Peutinger ; mais on ne les voit plus dans l'Itinéraire dit improprement d'Antonin. M. Dutheil pense que le désastre complet d'Herculanum et de Pompéi fut l'effet d'une éruption arrivée en 471, à laquelle Ammian Marcellin attribue les plus funestes ravages. Des inscriptions qu'on peut, d'après leur style, dater du moyen âge, nous font voir les malheureux Herculaniens qui avaient échappé au désastre, retirés à Naples, dans un quartier auquel ils avaient donné leur nom, Regio Herculanensium.
Une lettre écrite par Cassiodore, au nom de Théodoric, dont le règne dura de 493 à 526, donne lieu de conjecturer que les habitants échappés de Pompéi se réfugièrent à Nole, dans la Campanie, comme ceux d'Herculanum s'étaient retirés à Naples. Les recherches de M. Dutheil le conduisaient naturellement à examiner aussi de quelle époque datent les premières fouilles faites dans les lieux occupés par Herculanum et Pompéi. Il paraît certain que, dès la fin du XVIe siècle, on avait commencé des fouilles, mais qu'elles furent peu à peu interrompues et ensevelies dans l'oubli.


Les premières fouilles à Pompéi

Les excavations faites en 1825 à Pompéi ont mis au jour quelques objets très intéressants : 1° une maison, que l'on nomme, d'après le genre de ses peintures, etc., la casa del poeta dramatico ; 2° un bain public complet ; 3° une statue de marbre qui ressemble aux statues de Cicéron ; 4° une grande statue équestre en bronze, que l'on croit être celle de l'empereur Néron, et divers petits objets. La casa del poeta, par sa distribution commode, par l'élégance de ses décorations, et le fini de tous les meubles et ustensiles qu'elle renferme, est peut-être supérieure à toutes les maisons découvertes, quoiqu'elles soient presque toutes belles et élégantes.
On voit à la porte la figure d'un chien de garde, bien tracée en mosaïque, et au-dessous ces mots : cave canem (prenez garde au chien). Il y a, sur une autre partie du pavé de marbre, un autre bel ouvrage en mosaïque, représentant une femme qui joue de la flûte, un vieillard qui montre des masques tragiques, et deux acteurs prêts à jouer. La meilleure peinture sur les murs représente un poète ou un acteur lisant un manuscrit devant trois belles femmes qui l'écoutent avec attention. Dans le bain public tout est complet ; il semble n'avoir été quitté que depuis quelques jours.

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