L'origine de Pronostics


Les phénomènes météorologiques

L'histoire ne nous a pas conservé l'origine des divers pronostics qui annoncent les variations de l'atmosphère. Ils sont nés probablement des observations répétées, surtout à la campagne. L'ignorance des peuples en a perpétué un grand nombre, dont nous nous abstiendrons de faire le dénombrement. Nous ne parlerons ici que de ceux que présentent les phénomènes météorologiques, lesquels font partie des mouvements généraux de l'univers et viennent comme eux de la circulation de la matière.


Le baromètre

En général quand le baromètre descend, il y a indication que l'air inférieur étant plus léger, les vapeurs supérieures produiront de la pluie ; quand il monte, le phénomène contraire a lieu. Si le mercure tombe au point de glace, on peut prévoir la neige ou le dégel ; s'il varie beaucoup, et subitement, le temps pourra être jugé au variable ; s'il tombe très bas, et soudainement, on doit s'attendre plutôt à un grand vent qu'à de la pluie ; s'il descend encore après cela ; il annoncera une grande tempête, souvent fort éloignée du lieu de l'observation.


Les nuées

On peut considérer généralement comme l'annonce d'un beau temps la formation et la disparition des nuées dans une soirée d'été. Si un ciel serein se couvre insensiblement de petits nuages blancs qui s'étendent peu à peu et prennent une couleur foncée, on doit s'attendre à de la pluie. A l'approche d'un orage, cet état du ciel est surtout fort remarquable. Lorsque les nuées forment des flocons profonds, denses au milieu, très clairs sur les bords, dans un ciel d'un azur vif, on peut pronostiquer de grosses ondées, de la grêle ou de la neige. Si les nuées se forment à une très grande hauteur, en traînées blanches et effilées, on jugera que des vents contraires les éparpillent, et qu'elles se résoudront en pluie aussitôt qu'elles pourront s'accumuler. Si par un temps très couvert on voit circuler avec vitesse de petites nuées noires, il est probable que la pluie va commencer et qu'elle durera longtemps.


La rosée

Une rosée abondante annonce un beau jour ; mais lorsque le lendemain elle ne se renouvelle point, on doit croire que les vapeurs sont abondantes dans l'atmosphère, et qu'elles se résoudront en pluie. On doit compter également sur elle, lorsqu'on verra une rosée ou gelée blanche abondante dans une saison qui ne leur est pas propre.


L'état du ciel

On juge aussi du temps par l'état du ciel. Lorsque les nuages rouges du soir disparaissent avec le soleil, on doit présumer que le ciel sera serein au matin ; s'ils restent à l'horizon, ceux de l'aurore seront très rouges, et amèneront probablement de la pluie. Si le matin ou le soir des nuages durs et tranchés couvrent l'horizon, on doit s'attendre à du vent ou de la pluie. Enfin lorsque dans la mauvaise saison le ciel a la teinte verdâtre des eaux de la mer, la pluie continuera et redoublera.


La lune

C'est une erreur bien répandue que les phases de la lune déterminent un changement de temps. Les expériences les plus scrupuleuses des astronomes nous font connaître que si la lune a quelque influence sur l'atmosphère, elle est tellement faible, et d'ailleurs tellement atténuée par les autres phénomènes que l'état du ciel présente, que jusqu'à présent on n'a pu l'apprécier. Rien n'est donc moins certain que d'attribuer aux phases de ce satellite de la terre les variations qu'éprouve notre atmosphère.


Le vent

Lorsque le vent change d'un point à un autre, et fait le tour de l'horizon, on doit s'attendre à de la pluie. Le vent qui siffle et qui produit un grand bruit est toujours suivi de pluie ; il annonce le même phénomène, lorsqu'il est au sud ou à l'ouest. Le vent sud-est promet un beau temps ; le vent d'est annonce de la sécheresse, et le vent du nord du froid en hiver et de la fraîcheur en été.


Les animaux

On croit avoir reconnu que le coq de bruyère annonce le beau temps quand il se pose sur la cime des arbres et sur leurs nouvelles pousses, le mauvais temps quand il se rabat sur les branches inférieures et qu'il s'y tapit. Triste et immobile au bord des marais, le héron prédit les frimas ; plus remuant et plus criard qu'à l'ordinaire, il promet la pluie. Le paon la présage lorsqu'il grimpe plus haut que de coutume, ou qu'il répète ses cris discordants. S'il doit pleuvoir, l'ortolan de roseaux gagne les hauteurs, le pinson prend un accent particulier et désagréable, le chant de la mésange ressemble au grincement d'une lime ou d'un verrou ; on voit les noires corneilles quitter en troupe la pâture et presser leur vol bruyant vers la futaie antique ou la tour abandonnée ; alors les martinets, descendant de la région des nuages, volent en foule autour des clochers, et l'hirondelle rase en babillant la surface des fleuves ; alors aussi le pivert, appelé dans plusieurs provinces le procureur du moulin, jette un cri plaintif et traîné qu'on entend de très loin.

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