L'origine de Purik
Une espèce de mouton découverte au XIXe siècle
Une nouvelle race de moutons, ainsi nommée, a été découverte au XIXe siècle par les Anglais, aux environs de Ladak, ville du Thibet, située sur la branche septentrionale du Gange. Quoique d'une très petite taille, le purik ne le cède à aucune des races connues en France ou en Angleterre, par la finesse et l'épaisseur de sa toison, par la saveur de sa chair, par sa constitution robuste, et par la facilité avec laquelle il trouve à se nourrir.
Peut-être le chien familier d'Europe n'est pas aussi complètement soumis à la domesticité que le mouton.
Un mouton facile à domestiquer
Il vient s'abriter la nuit dans une cour entourée de murs, ou sous le toit de son maître, et souvent pendant le jour il sait trouver sa nourriture sur des rocs de granit et s'approprier des substances imperceptibles et très peu savoureuses, que le mouton ordinaire, et même les autres races du pays, ne pourraient découvrir ou rejetteraient avec dédain.
Ce n'est pas tout; le purik ramasse les miettes qui tombent de la table ; il boit avec empressement les restes d'un bouillon ou d'un thé assaisonné de sel et de beurre dont les habitants de ce pays font usage. Il observe la main de son maître en attendant qu'elle lui présente un peu de farine d'orge ; il ne dédaigne pas même de ronger un os : une feuille de laitue, une pelure de turneps, une peau d'abricot sont pour lui des mets recherchés. Enfin il mange des feuilles de thé après des ébullitions plusieurs fois répétées.
La toison du purik
Le purik produit annuellement deux agneaux, et sa toison est coupée deux fois dans le même espace de temps ; le poids total de cette toison est au moins de trois livres, et la première tonte fournit une laine assez belle pour être employée dans la fabrication des châles communs.