L'origine de Référendaire
Les référendaires dans la Rome antique
Ce que l'on appelait chez les Romains notaires, excepteurs, gardes des archives, ceux enfin qui étaient chargés de l'expédition des actes, ou de l'office de rapporteur, comme l'on remarque que l'exerçait le célèbre jurisconsulte Ulpien auprès de l'empereur Alexandre-Sévère, furent, au Ve siècle, plus connus sous le nom de référendaires. Alors ils eurent rang après les personnages décorés du titre d'illustre, et on leur donna l'épithète de spectabilis (considérable). Ils furent presque toujours plusieurs à la fois. Leur charge était d'exposer aux empereurs les requêtes des particuliers et les doutes des juges.
Les référendaires en France
Sous la première race, ils fureut encore plus en honneur en France qu'en Orient et en Italie. Le grand référendaire, ou le chef des autres, avait la garde de l'anneau royal. Il rapportait au prince le contenu des diplômes, les lui présentait à signer, les signait lui-même, et les scellait de l'anneau du roi. Les autres référendaires inférieurs ou substituts écrivaient les actes. Cette charge de grand référendaire a été unie, sous la troisième race, à celle de la chancellerie, avec celle de comte du palais.
On a établi depuis des référendaires dans les petites chancelleries, pour y faire les mêmes fonctions que les maîtres des requêtes font dans les grandes. Autrefois c'était douze anciens avocats qui faisaient le rapport des lettres de justice, en vertu d'un brevet ; François Ier les créa en titre d'office, en 1522, et leur donna la qualité de conseillers-rapporteurs et référendaires.
Dans la chancellerie romaine il y a aussi des référendaires. Ce sont les douze plus anciens prélats, qui ont droit de rapporter les suppliques des parties, comme en France les maîtres des requêtes au conseil.