L'origine de Rosaire
Le chapelet de l'église romaine
Chapelet en usage dans l'église romaine, lequel est composé de quinze dizaines d'ave-Maria, dont chacune commence par un pater. Ce nombre de prières devant être dites en l'honneur de la Vierge, le chapelet semble lui composer une couronne ou un chapeau de roses, d'où vient probablement le nom de rosaire.
Saint Dominique et la confrérie du Rosaire
Quelques auteurs, et entre autres Mézeray, attribuent à saint Dominique l'origine du rosaire ; mais dom Luc d'Achery prouve qu'il était en usage dès l'an 1100, et qu'ainsi l'ordre de saint Dominique n'a servi depuis qu'à le rendre plus célèbre. On ne sait pas certainement qui est l'instituteur du rosaire. Les uns l'attribuent à Paul, abbé du mont Phermée en Lybie, contemporain de saint Antoine ; d'autres à saint Benoît, et d'autres au vénérable Bède.
Polydore Virgile raconte que Pierre l'ermite, voulant disposer les peuples à la croisade, sous Urbain II, en 1096, leur enseignait le psautier laïque, composé de plusieurs pater et de cent cinquante ave, de même que le psautier ecclésiastique est composé de cent cinquante psaumes, et qu'il avait appris cette pratique des solitaires de la Palestine. On a trouvé dans le tombeau de sainte Gertrude de Nivelle, décédée en 667, et dans celui de saint Norbert, décédé en 1134, des grains enfilés qui paraissent être des restes de chapelets. Mais tous ces faits, pour la plupart incertains, n'empêchent point de croire que l'on doit à saint Dominique cette manière de prier, et qu'il est le premier qui ait mis le rosaire en honneur, environ l'an 1208, par l'institution de la confrérie du Rosaire.