L'origine de Sainteté
Un titre autrefois donné aux évêques
Dans les premiers siècles, les papes ont donné ce titre à des évêques, comme le pape Hilaire, vers l'an 465, à Léon, archevêque d'Arles ; Jean VIII, vers l'an 800, à trois évêques. Il y a eu même des abbés, jusqu'au temps de saint Bernard, à qui on a attribué le titre de sainteté.
Un titre attribué à d'autres personnalités
On a aussi donné souvent ce titre aux rois. Le prêtre Attotta traita de votre sainteté Louis-le-Débonnaire, et Etienne de Tournay traita de même Bela, roi de Hongrie. Des évêques catholiques ont appelé quelquefois très saints des princes séculiers qui étaient même très hérétiques. Le troisième concile romain, tenu l'an 501, appela Théodoric, roi arien, très pieux et très saint ; comme saint Denis, évêque d'Alexandrie, avait donné le titre de très saints aux empereurs Valérien et Gallien, tous deux idolâtres.
Les empereurs de Constantinople portaient le titre de saint et de sainteté, à cause de l'onction de leur sacre. On a aussi donné le nom de sainteté à quelques rois d'Angleterre. Mais une chose assez singulière, c'est que l'on ait donné le titre de saint père au roi Robert.
Les papes furent bien plus souvent que d'autres qualifiés de cette épithète, qui n'excluait pourtant pas celles de paternité, de grandeur, de majesté apostolique. Le titre de sainteté leur est resté en propre, au moins depuis le XIVe siècle.