L'origine de Stéréotypie
L'art de convertir en formes solides des planches composées avec des caractères mobiles.
Les premiers essais de stéréotypie
Il est probable, dit l'auteur des Amusements philologiques, que les premiers essais d'imprimerie ont été de vrais stéréotypes, c'est-à-dire produits avec des planches solides sur lesquelles se trouvaient gravés en relief tous les caractères compris dans la page ; mais on ne donne aujourd'hui le nom de stéréotype qu'aux impressions faites avec des planches coulées sur des pages composées avec des caractères ordinaires ou avec des caractères en cuivre, gravés en creux au lieu de l'être en relief.
Une invention française
On a longtemps regardé William Ged, orfèvre a Edimbourg, comme l'inventeur du stéréotypage ; mais le Moniteur nous apprend que les planches stéréotypées coulées étaient connues en France dès l'année 1735 ; qu'elles y étaient en usage chez l'imprimeur Walleyre. Ainsi quand William Ged, devenu imprimeur, publia son Salluste, d'après ce procédé typographique, en 1739, il n'avait fait que perfectionner ce que les Français avaient inventé.
Au XIXe siècle, MM. Firmin Didot et Herhan, chacun par des procédés divers, ont porté à une grande perfection l'art de la stéréotypie, où MM. Foulisde Glascow, Hoffman de Strasbourg, et Carez de Toul, avaient fait des essais plus ou moins heureux.