L'origine de Taureau


Les combats de taureaux en Espagne

Les Espagnols ont emprunté des Maures ces sortes de spectacles, auxquels ils sont si attachés, que ni le danger que l'on court dans ces exercices, ni les excommunications que les papes ont lancées contre ceux qui s'y exposent, n'ont pu les en éloigner. Les combats de taureaux font donc partie des réjouissances publiques : on les donne dans de grandes places destinées à cet usage, en présence d'un nombre infini de spectateurs placés sur des amphithéâtres autour de la place.
Ce n'est pas seulement à Madrid et dans les autres grandes villes, mais encore dans les bourgs et les villages, qu'on prend ce divertissement. On lira sans doute ici avec plaisir cette description d'un combat de taureaux tirée de Gonzake de Cordoue, de Florian. « Au milieu du camp est un vaste cirque, environné de nombreux gradins : c'est là que l'auguste reine, habile dans cet art si doux de gagner les cœurs de son peuple, en s'occupant de ses plaisirs, invite souvent les guerriers au spectacle le plus chéri des Espagnols ; là, les jeunes chefs, sans cuirasse, vêtus d'un simple habit de soie, armés seulement d'une lance, viennent, sur de rapides coursiers, attaquer et vaincre des taureaux sauvages ; des soldats à pied, plus légers encore, les cheveux enveloppés dans des réseaux, tiennent d'une main un voile de pourpre, et de l'autre des flèches aiguës. Un alcade proclame la loi de ne secourir aucun combattant, de ne leur laisser d'autres armes que la lance pour immoler, le voile de pourpre pour se défendre. Les rois, entourés de leur cour, président à ces jeux sanglants ; et l'armée entière, occupant les immenses amphithéâtres, témoigne par des cris de joie, par des transports de plaisir et d'ivresse, quel est son amour effréné pour ces antiques combats. Le signal se donne : la barrière s'ouvre, le taureau s'élance au milieu du cirque ; mais, au bruit de raille fanfares, aux cris, à la vue des spectateurs, il s'arrête inquiet et troublé : ses naseaux fument, ses regards brûlants errent sur les amphithéâtres ; il semble également en proie à la surprise, à la fureur. Tout-à-coup , il se précipite sur un cavalier qui le blesse et fuit rapidement à l'autre bout : le taureau s'irrite, le poursuit de près, frappe à coups redoublés la terre, et fond sur le voile éclatant que lui présente un combattant à pied ; l'adroit Espagnol, dans le même instant, évite à-la-fois sa rencontre, suspend à ses cornes le voile léger, et lui darde une flèche aiguë, qui de nouveau fait couler son sang. Percé bientôt de toutes les lances, blessé de ces traits pénétrons dont le fer courbé reste dans la plaie, l'animal bondit dans l'arène, pousse d'horribles mugissements, s'agite en parcourant le camp, secoue les flèches nombreuses enfoncées dans son large cou, fait voler ensemble les cailloux broyés, les lambeaux de pourpre sanglants, les flots d'écume rougie, et tombe enfin épuisé d'efforts, de colère et de douleur. »


Les corridas en France

Ces sortes de spectacles ont été imités en France, quoique avec beaucoup moins d'éclat ; et il y avait à Paris un lieu appelé le Combat du taureau, où le peuple voyait, les dimanches, un taureau combattre contre des chiens. Certains jours de grande fête, le combat était à outrance, et le taureau, par conséquent, était mis à mort.

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