L'origine de Thermes
Les anciens donnaient le nom de thermes à de vastes édifices destinés à se baigner. L'usage des bains vient des Orientaux, auxquels le climat de leurs pays les rendait nécessaires.
Les thermes de la Rome antique
Cet usage a passé chez les Grecs et s'est introduit de là chez les Romains. « Dans l'origine, dit M. Dulaure, ces édifices étaient uniquement simples et commodes ; mais dès que les conquêtes eurent enrichi les Romains, que leurs richesses les eurent asservis et corrompus, les thermes devinrent des palais superbes : il n'appartint qu'aux empereurs de les faire construire et d'y loger avec leur immense suite. On distinguait à Rome les thermes d'Agrippa, de Néron, de Caracalla, de Gordien, et ceux de Dioclétien, qui surpassaient tous les autres par leur étendue, leur magnificence, et dont il reste encore des restes imposants. Ces thermes contenaient plusieurs salles de bains, des salles de jeux, des salles d'exercices, des galeries, des portiques, des théâtres, etc. ; ils étaient de plus environnés de vastes jardins. »
Les thermes en France
A Paris, dans la partie méridionale de cette ville, il s'est conservé des restes considérables d'un édifice de construction romaine, qui, à partir du XIIe siècle environ, a porté le nom de palais des Thermes. Ce palais était certainement le même que celui où quelques césars et quelques augustes ont passé, dans les IIIe et IVe siècles, leur quartier d'hiver. Il n'est point d'autre édifice à Paris qui, pendant tant de siècles, ait résisté à l'action destructive du temps et des hommes.
Avant 1819, on y entrait par la porte-cochère d'une maison située rue de la Harpe, n° 53. Puis le préfet du département fit, pour la ville, l'acquisition de cette maison, de l'emplacement et des restes de cet édifice. En 1819, la maison a été démolie, et, en 1820, on s'est occupé à déblayer les antiquités et à réparer leurs parties existantes.