L'origine de Tissu

Ce mot se dit de toutes sortes d'étoffes, rubans et autres ouvrages semblables, faits de fils entrelacés sur le métier avec la navette.


Connu depuis la nuit des temps

L'art du tisserand, qui depuis le début du XIXe siècle a fait des progrès étonnants, paraît avoir été connu chez nous à une époque très reculée. Nous lisons dans le Dictionnaire des découvertes qu'on a trouvé dans les tombeaux découverts dans les fouilles faites à Saint-Germain-des-Prés, des étoffes anciennes qui consistent en coupons de taffetas à tissus serrés et à tissus lâches ; en galons de différentes largeurs et compositions ; en échantillons d'une étoffe à dessins scutulés, et avec laquelle on avait taillé des étoles, des franges et des guêtres ; en échantillons d'une autre étoffe taillée en forme de mitre ; en étoffes gaufrées par deux systèmes ; enfin, en rubans à tissus lâches, drap, étoffe de laine et calemandes moirées. Tout ces tissus ont été exécutés par des procédés analogues à ceux qui sont employés de nos jours. Les gants des évêques sont de soie et bien conservés ; ce sont des tissus exécutés à l'aiguille, sur un moule de bois cylindrique.


Les tissus fabriqués dans la Gaule

On peut les considérer comme formés de plusieurs systèmes de fils croisés avec des trous à jour, suivant certaines distributions régulières, et assez semblables au point d'Alençon ; ce qui a donné occasion à M. Desmarest d'expliquer d'une manière nouvelle ce que l'on trouve rapporté dans Pline sur les tissus des anciens.
Notre observateur s'attache à démontrer que la Gaule dont parle l'historien latin, et dans laquelle on fabriquait les étoffes les plus riches, est notre Gaule, puisqu'une de ses grandes provinces est indiquée par cet historien comme fournissant les matières premières de ces étoffes. D'après ces faits, dont M. Desmarest développe les conséquences, on ne peut révoquer en doute que toutes les étoffes tirées des tombeaux de Saint-Germain-des-Prés ne soient les produits de l'industrie gauloise des temps reculés, adoptés par les Français à cette époque ; et on doit considérer ces étoffes comme les monuments de la tradition des tissus qui s'est transmise jusqu'à nous.

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