L'origine de Macaronique
Il se dit d'une sorte de poésie burlesque où l'on fait entrer beaucoup de mots de la langue vulgaire auxquels on donne une terminaison latine.
Un mélange de latin, d'italien et de français
La poésie macaronique a pris son nom des macarons d'Italie qui sont des morceaux de pâte, ou des espèces de petits gâteaux faits de farine non blutée, d'œufs et de fromage, qu'on sert sur la table à la campagne, et que l'on compte parmi les mets les plus exquis des villageois. De même la poésie macaronique est, pour ainsi dire, un ragoût de diverses choses qui entrent dans la composition, mais d'une manière libre et rustique. Il y entre pêle-mêle du latin, de l'italien ou du français avec une terminaison latine et du grotesque de village ; mais tout cela est orné d'une naïveté accompagnée de rencontres agréables, et soutenu d'un air enjoué et plaisant.
Les principaux poètes macaroniques
Théophile Folengi, poète, de Mantoue, fut celui qui donna ce nom à ce genre de poésie dans lequel il se distingua. Folengi publia dans le XVe siècle, sous le nom de Merlin Coccaie, son fameux poème macaronique. Le premier poète français qui, au rapport de Mervesin (Histoire de la Poésie française), imita Folengi, fut Antoine Arène, Provençal ; après Antoine Arène, quelques autres poètes s'exercèrent en ce genre d'écrire.