L'origine de Obit
Obit, du latin obitus (décès).
Les premiers obits
Service fondé pour le repos de l'âme d'un mort. Le plus ancien obit que l'on connaisse en France est celui du roi Childebert, qui a été fondé en l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, à Paris, et qui se disait le 23 décembre. Le second paraît être celui de Narbode, archidiacre d'Angers. En reconnaissance de ce qu'il avait composé la Vie de Licinius, évêque de cette ville, les chanoines, ses confrères, s'engagèrent par un acte public en 601, à lui accorder la participation à toutes les prières et bonnes œuvres qui se feraient à perpétuité dans leur église, à faire un service lors de son décès, et tous les ans son anniversaire jusqu'à la fin du monde.
Les célébrations de certains obits
Avant la révolution, on célébrait, tous les ans, le 4 janvier, dans l'église de Notre-Dame de Paris, un obit pour le roi Louis XII, et pour Charles, duc d'Orléans, son père. Cet anniversaire s'appelait l'obit de Valois ou l'obit salé, parce que Louis XII accorda à MM. du chapitre de Notre-Dame pour la fondation de cet obit, le droit de prendre deux muids de sel à la gabelle, en ne payant que ce qu'on appelle le prix marchand.
On trouve, dans les registres de la cathédrale d'Evreux, la fondation d'un obit faite par un chanoine de cette église, nommé Jean Bouteille, qui était accompagné d'une cérémonie assez singulière. Pendant cet obit, on étendait sur le pavé, au milieu du chœur, un drap mortuaire ; aux quatre coins, on mettait quatre bouteilles du meilleur vin, et au milieu une cinquième, le tout au profit des chantres qui assistaient au service.