L'origine de Libertés de l'église gallicane
On appelle ainsi l'observation de certains points de l'ancien droit commun et canonique, concernant la discipline ecclésiastique que l'église de France a conservée dans toute sa pureté, sans souffrir que l'on admît aucune des nouveautés qui se sont introduites dans plusieurs autres églises.
Des libertés réclamées dès le Ve siècle
Les libertés de l'église gallicane furent réclamées, suivant M. de Marca, dès l'an 461, au premier concile de Tours, et, en 794, au concile de Francfort. Mais on a qualifié pour la première fois de libertés, le droit et la possession qu'a l'église de France de se maintenir dans ses anciens usages, du temps de saint Louis, sous la minorité duquel, au mois d'avril 1228, on publia en son nom, une ordonnance adressée à tous ses sujets dans les diocèses de Narbonne, Cahors, Rhodes, Agen, Arles et Nîmes, dont le premier article porte que les églises du Languedoc jouiront des libertés et immunités de l'église gallicane (libertatibus et immunitatibus utantur quibus utitur ecclesia gallicana).
De toutes les lois qui sont intervenues pour le maintien des libertés de l'église gallicane, les plus remarquables sont la Pragmatique de saint Louis , de 1268 ; celle de Charles VII, de 1437 ; le concordat de 1516 ; l'édit de 1535, contre les petites dates, et celui de Moulins de 1580.