L'origine de Uranorama


Une invention de M. Rouy

Le mécanisme uranographique, auquel M. Rouy, son auteur, a donné le nom d'uranorama, rappelle, après un siècle et demi, les planétaires du P. Harrouis. Ces planétaires, au nombre de cinq à six, un pour chaque système, y compris celui de Copernic, avaient chacun neuf à dix pieds de diamètre ; ce sont les plus grands qu'on ait exécutés. On les voyait en 1678, à Paris, au collège de Louis-le-Grand : ils ont été décrits par le P. Garnier ; on ignore ce qu'ils sont devenus. Dans le cours d'un demi-siècle parurent ensuite plusieurs planétaires, plus ou moins réguliers ; celui de Roëmer, présenté à l'académie des sciences, en 1680 ; l'automate de Huyghens, en 1704 ; une sphère qui se mouvait au moyen d'un pendule, par J. Pigeon, présentée au roi en 1706 ; elle avait dix-huit pouces de diamètre. Mais, vers 1720, le célèbre horloger anglais Graham exécuta, pour le comte d'Orrery, un planétaire plus parfait qu'aucun de ceux qu'on avait entrepris jusqu'alors. Sur ce modèle, des instruments semblables, connus sous le nom d'Orrery, se sont multipliés, et se trouvent en Angleterre dans tous les cabinets de physique.


Le mécanisme uranographique

Le mécanisme uranographique de M. Rouy produit les effets les plus divers avec les moyens les plus simples. Les révolutions diurne et annuelle de la terre, l'ellipse qu'elle décrit autour du soleil en conservant le parallélisme de son axe, les révolutions de Mercure et de Vénus, le mouvement de la lune autour de la terre, la rotation du soleil sur sou axe, etc., s'exécutent par un même mécanisme, c'est-à-dire par un jeu de poulies mues par des fils de soie, au moyen d'une manivelle.
Les autres planètes extérieures avec leurs satellites n'ont pu, à cause de leur trop grand éloignement du centre de la machine, avoir un mouvement dépendant de ce mécanisme ; mais chacune peut, d'après la connaissance des temps, être placée dans la position véritable où elle se trouve pour un jour donné. Cependant le mouvement parabolique d'une comète dont le cours peut couper l'orbite des planètes mues par le même mécanisme, s'y rattache à volonté. Par le mouvement général des planètes, qui s'exécute dans des orbites inclinées, les divers phénomènes de l'inégalité des jours et des nuits, des diverses saisons, des phases, des éclipses, sont rendus sensibles sur le globe de la terre, éclairé par une lumière placée au centre de la sphère solaire ; et le midi de chaque pays est indiqué par une aiguille qui correspond au point du globe où le rayon du soleil tombe perpendiculairement. La disposition d'où résulte la courbe elliptique, décrite par la terre dans le cercle où elle se meut, a été remarquée comme une conception très heureuse ; et l'on regarde aussi comme l'une des plus ingénieuses, celle qui offre les stations et les rétrogradations apparentes des planètes, au moyen d'un appareil qui s'adapte au même mécanisme, et qui consiste dans une longue aiguille dirigée d'une planète à l'autre, et dont la pointe est tantôt stationnaire et tantôt rétrograde, tandis que ces planètes continuent de suivre leur cours respectif.
La simplicité du mécanisme qui opère tous ces effets, et qui a permis à l'artiste de le porter à un prix assez modéré, en rend l'usage facile et commode dans la représentation des phénomènes célestes.

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