L'origine de If
Considéré comme un poison dès l'antiquité
Arbre dont les feuilles ressemblent à celles du sapin. Il porte une espèce de baies rouges, comme celles du houx dont les qualités sont, dit-on, fort dangereuses. Dioscoride, Galien, Pline, et avec eux toute l'antiquité, ont regardé l'if comme un poison ; et Jules César dit que Cativulcus, roi des Eburoniens s'empoisonna avec le suc d'if.
Quelques témoignage de sa dangerosité
Le père Schott, jésuite, assure que si l'on jette de l'if dans de l'eau dormante, les poissons en deviennent tout étourdis, de sorte qu'on peut alors les prendre avec la main. Valmont de Bomare croit que cet arbre est plus ou moins dangereux, selon le climat. Le Mercure de France, du mois d'août 1776, parle de trois enfants empoisonnés en Angleterre, avoir pris d'une tisane d'if, pour qu'un charlatan avait conseillée pour chasser les vers dont ils étaient tourmentés. Il y en a qui prétendent que l'ombre même de l'if est dangereuse ; c'est ce qui a fait dire à J.-B. Rousseau :
Cieux, gardez vos eaux fécondes
Pour le myrte aimé des dieux ;
Ne prodigue plus vos ondes
A cet if contagieux.
Et vous, enfants des nuages,
Vents, ministres des orages,
Venez, fiers tyrans du Nord,
De vos brûlantes froidures
Sécher ces feuilles impures
Dont l ombre donne la mort.