L'origine de Génie

Dieu de la nature, qu'on adorait comme la divinité qui donnait l'être et le mouvement à tout. Les empires, les provinces, les villes, et les lieux particuliers avaient leur génie tutélaire.


Les génies dans la Rome antique

A Rome, on adorait le génie public, c'est-à-dire la divinité protectrice de l'empire. On jurait par le génie des empereurs, et le jour de leur naissance ou lui faisait des libations. Chaque homme avait aussi son génie. Quelques uns même prétendaient que les hommes en avaient deux : un bon, qui portait au bien, et un mauvais, qui inspirait le mal. Chacun, le jour de sa naissance, sacrifiait à son génie. On lui offrait du vin, des fleurs, de l'encens, mais on ne répandait point de sang dans ces sortes de sacrifices.
Sur les médailles, le bon génie est un jeune homme nu, couronné de fleurs, et tenant une corne d'abondance. Le plane lui était consacré. On lui faisait des couronnes de feuilles de cet arbre. Un bas-relief, trouvé à Rome, le montrait sous la forme d'un jeune homme à l'air riant, couronné de pavots, tenant d'une main des épis de blé, et de l'autre des pampres avec feuilles et raisins. Le mauvais génie se présentait sous la forme d'un vieillard, ayant barbe longue et cheveux courts, et portant sur la main un hibou, oiseau de mauvais augure. C'est ainsi que, selon Plutarque, il apparut à Brutus. (Dictionnaire de la fable)


Les expressions qui en découlent

« Les esprits, que l'on appelait génies, dit Mirabeau dans sa traduction des Élégies de Tibulle (1798), présidaient dans le paganisme à la naissance des hommes, les accompagnaient dans le cours de leur vie, veillaient sur leur conduite, et étaient commis à leur garde jusqu'à leur mort. Cette tradition des génies habitant le monde subsiste encore, et est la plus universelle et la plus ancienne qui ait jamais été. De plus on pensait qu'il y avait un bon et un mauvais génie attaché à chaque personne. »
C'est d'après cette idée, que les anciens ont transmise, que nous disons encore aujourd'hui : c'est son bon génie qui lui a suggéré ce moyen ; son bon génie l'a conduit dans cette affaire ; c'est son mauvais génie qui l'a poussé à ce crime. Quelques uns ont remplacé les génies par les anges, et disent, dans le même sens, son bon ange, son mauvais ange : c'est mon bon ange qui m'a inspiré cette pensée, etc.


Le génie de Socrate

On a beaucoup écrit sur le génie familier de Socrate, est-il dit dans la République de Platon : les uns ont soutenu que c'était un bon, les autres que c'était un mauvais démon ; il me paraît que ce génie n'était autre chose que la raison, à la voix de laquelle personne ne fut plus attentif ni plus docile que Socrate. Si l'on joint à cela la profonde connaissance qu'il avait du cœur de l'homme, on ne sera pas surpris qu'il prédit avec une espèce de certitude ce qui devait arriver à quelques uns de ceux qu'il voyait plus familièrement.
Peut-être, pour accréditer davantage sa doctrine, n'était-il pas fâché que le public, et même la plupart de ceux qui l'approchaient, crussent qu'il se passait en lui quelque chose d'extraordinaire ; mais je doute qu'il en fût lui-même persuadé. Il en parle, en plusieurs endroits de Platon, presque toujours en badinant avec son ironie accoutumée.

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