L'origine de Pléiades
Dans la mythologie grecque
Filles d'Atlas et de Pléione, qui devait le jour à l'Océan et à Téthys. Elles étaient au nombre de sept : Maïa, Electre, Taygète, Astérope, Mérope, Alcyone et Céléno. Elles furent aimées des plus célèbres d'entre les dieux et les héros, et en eurent des enfants aussi fameux que leurs pères, et qui devinrent les chefs de bien des peuples. Elles forment le signe de leur nom dans la tête du Taureau, et sont dites avoir été métamorphosées en étoiles, parce que leur père avait voulu lire dans les secrets des dieux, soit parce qu'il fut le premier qui découvrit cette constellation et lui donna le nom des Pléiades ses filles, soit qu'on les ait appelées ainsi de Pléione leur mère, soit parce que ces étoiles paraissent au mois de mai, temps propre à la navigation.
La Pléiade poétique
C'est par allusion à ces sept étoiles qu'on a nommé, du temps de Ptolémée Philadelphe, pléiade poétique la réunion de sept poètes, qui étaient Théocrite, Aratus, Nicandre, Apollonius, Philecus, Homerus junior, Lycophron.
La pléiade française
Comme Ronsard, dit Mervesein (Histoire de la poésie française, 1706), se croyait en droit de juger du mérite des ouvrages des autres, il fit une pléiade à l'imitation de celle des Grecs ; il se mit hardiment à la tête, et les autres qu'il choisit furent du Bellay, Baïf, Pontus de Thyard, Belleau, Jodelle et Dorat. Cette société, qui existait sous les règnes de Henri II, Charles IX et Henri III, fut appelée la pléiade française.
C'est en ce sens que Laharpe a dit (Cours de littérature) : « Malherbe découvrit notre rythme poétique ; d'où il suit que Malherbe eut assez de génie pour bien sentir celui de sa langue, et que ce génie manquait à Ronsard et aux poètes qui composaient alors ce qu'on appelle la pléiade française. »